Coquard : « J’ai envie de faire rêver les gens »

Bryan Coquard - -
Bryan, elle est belle, cette médaille d’argent…
C’est super. C’est un rêve de gosse qui se réalise. Je suis super heureux. Même dans mes rêves les plus fous, je n’avais pas trop pensé à ça. C’est plein d’émotions. J’ai repensé à tous les sacrifices, à tout ce que j’ai fait pour arriver là. Si c’était à refaire, je le referais. J’ai pensé à ma famille, à mes amis, à tout l’encadrement de l’équipe de France, à mes colocataires, à tout le Vendée U (son équipe, ndlr), à tout le monde…
Pensiez-vous aux JO depuis longtemps ?
Ça fait quatre ans que je suis formaté pour ça. Je suis rentré au Pôle France à Talence. Eric Vermeulen avait parié sur moi pour l’omnium. J’ai fait deux ans chez les Juniors, j’ai été double champion du monde (2009, 2010). J’ai envie de dire que c’était facile. Mais quand je suis arrivé chez les Elite, il y a deux ans, ce n’était pas du tout facile. Ça a été super difficile. La route, ce n’est pas super facile non plus au départ. Et puis là, depuis un an, tout roule, tout arrive comme prévu. C’est super.
Comment faites-vous pour être aussi rapide ?
Je ne sais pas trop. C’est ma nature. Je frotte bien. Je pense que j’ai une qualité de vitesse exceptionnelle. J’arrive vraiment à tourner les jambes à un rythme au-dessus de la moyenne. Je vais vraiment très vite dans les épreuves en peloton. Je me suis dépassé sur cet omnium.
Vous n’étiez pas loin de l’or…
Ça ne s’est pas joué à grand-chose, dans le dernier tour du kilomètre. Il y a un peu de déception sur le moment. Mais je suis heureux. Je suis vice-champion olympique. J’avais annoncé que je venais pour une médaille. Au fond de moi, je ne sais pas si j’y croyais vraiment.
« Les Jeux et le Tour de France, deux rêves de gosse »
Est-ce la meilleure manière de lancer votre carrière sur la route ?
Je ne sais pas. J’ai envie de dire que c’est super pour passer à une nouvelle page de ma carrière, de ma vie. J’ai passé des moments inoubliables sur la piste depuis quatre ans. Ça se finit sur une super bonne note. J’ai fait rêver pas mal de monde et j’espère encore faire du spectacle sur le vélo. C’est pour ça que j’en fais. Je passe professionnel en janvier chez Europcar. J’ai envie de gagner des courses chez les professionnels.
Comment en êtes-vous venu au vélo ?
C’est en regardant le Tour de France. Les Jeux et le Tour de France, ce sont deux rêves de gosse. Dans ma famille, personne ne faisait du vélo. Je voulais en faire. Ma maman ne voulait pas, elle me disait que ça n’existait pas pour les petits. J’ai poussé. A six ans, j’étais déterminé ! (rires)
Vous allez courir avec Thomas Voeckler et Pierre Rolland…
Les coureurs d’Europcar, ils nous ont fait rêver sur le Tour de France. J’espère que je pourrai apporter ma petite pierre à l’édifice pour faire rêver les gens. Et surtout les jeunes, pour qu’ils se mettent au vélo. J’ai envie de faire rêver les gens.