Coronavirus: le Japon reste confiant pour les JO de Tokyo

Malgré la pandémie de coronavirus, le Japon n'en démord pas. Le chef du gouvernement Shinzo Abe a assuré que les Jeux olympiques 2020 auraient bien lieu cet été à Tokyo du 24 juillet au 9 août. "Nous voulons organiser les JO comme prévu, sans problème, en maîtrisant la propagation" du virus, a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse, deux jours après la sortie médiatique remarquée du président américain Donald Trump suggérant un report d'un an.
"Nous allons en coordination étroite avec les responsables concernés, dont le CIO (Comité international olympique, ndlr). Il n'y a aucun changement à ce sujet", a poursuivi Shinzo Abe.
L'épidémie mondiale de Covid-19 a infecté plus de 140.000 personnes à travers le monde et en a tué plus de 5.400. Elle a provoqué ces derniers jours une cascade de suspension ou d'annulation d'événements sportifs majeurs et relancé les interrogations sur l'opportunité de maintenir les Jeux. Mais depuis le développement de l'épidémie en Asie, puis dans le reste du monde, les organisateurs, le gouvernement japonais et le CIO répètent que les préparatifs se poursuivent et excluent tout report ou annulation.
Pas d'état d'urgence au Japon
"Nous avons convenu que le Japon et les États-Unis coopéreront et se coordonneront étroitement pour le succès des Jeux", a aussi expliqué le Premier ministre japonais, assurant qu'un report n'avait pas été évoqué dans la discussion tenue vendredi avec Donald Trump.
Thomas Bach, le patron du CIO, a indiqué jeudi que son organisation suivrait les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au sujet d'un éventuel report. Il a toutefois reconnu que l'annulation, en raison de l'épidémie, de certaines compétitions sportives servant d'épreuves qualificatives, posait déjà "de sérieux problèmes".
Le Parlement japonais a voté vendredi un texte donnant à Shinzo Abe le pouvoir de déclarer l'état d'urgence pour combattre la propagation de la maladie Covid-19, provoquée par le virus. Mais le chef du gouvernement a estimé qu'une telle décision n'était pas nécessaire dans l'immédiat. L'état d'urgence permettrait aux autorités locales d'imposer aux habitants de rester chez eux, de faire fermer les écoles et de limiter l'usage des lieux publics. Il autoriserait aussi la réquisition de terrains et de bâtiments pour y accueillir des hôpitaux de campagne.