RMC Sport

Dans le sillage de Dénériaz !

Auteur d'un podium cette saison à Val Gardena, le Français tentera de créer la surprise sur la descente olympique de Whistler.

Auteur d'un podium cette saison à Val Gardena, le Français tentera de créer la surprise sur la descente olympique de Whistler. - -

La descente hommes, qui se déroule à partir de 20h45 heure française, à Whistler, est le premier temps forts de la quinzaine olympique. Les Français rêvent de prendre la suite d’Antoine Dénériaz champion olympique de la spécialité à Turin 2006.

La descente hommes, c’est l’épreuve reine du ski alpin. L’heure des costauds qui résistent à la douleur et au danger. L’épreuve des grands fous, lancés à toute berzingue pour un sprint d’à peine deux minutes. C’est l’exercice d’un jour qui peut changer une vie. Demandez à Antoine Dénériaz et Jean-Luc Crétier ! Champion olympique respectivement en 2006 et 1998 alors qu’ils ne figuraient même pas parmi les favoris le jour J. « C’est une manche de Coupe du monde qui peut changer toute une vie, analyse Crétier, le vainqueur de Nagano. Il ne faut rien changer à l’habitude. J’ai eu la malchance de faire 4e à Albertville et être au pied du podium ça ne sert à rien. Aux Jeux, il n’y a que les trois premières places qui comptent et c’est une pression supplémentaire. »

Une fois de plus, les Français arriveront masqués malgré quelques résultats encourageants comme la troisième place de Johan Clarey à Val Gardena, et la quatrième de David Poisson à Bormio. Au jeu des pronostics, le nom de Didier Cuche leader de la Coupe du monde de la spécialité, revient souvent. Le Suisse, taillé dans un tronc d’arbre et légèrement allumé, est le favori légitime de cette course même s’il s’est fait opérer d’un pouce il y a quinze jours. Les noms de Bode Miller, revenu de l’enfer après deux ans sans victoire en Coupe du monde, Carlo Janka la nouvelle terreur helvète, ou l’Autrichien Michael Walchhofer sont également largement plébiscités.

Clarey : « Il va falloir s’adapter »

Les Crazy Canucks canadiens, à la maison, feront partie des favoris après le titre mondial décroché par Jan Kucera l’an passé à Val d’Isère. A condition de mater cette piste que peu de skieurs, à part les Canadiens, connaissent vraiment. Trois entraînements ont été annulés en raison de la météo et les conditions de neige sont très variables. « Il va falloir s’adapter, c’est le leitmotiv » selon Johan Clarey. « C’est un gros talent, un glisseur et un technicien. A lui de saisir sa chance », explique Sébastien Amiez, l’ancien champion du monde de slalom.

Contrairement à certaines courses de la saison comme Kitzbühel, Whistler n’est pas aussi risqué. Pour cette course d’une vie, il faudra desserrer toutes ces angoisses mentales qui peuvent vous paralyser et lâcher les chevaux. Le victoire en descente ne se donne pas, elle se prend…

La rédaction