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Defrasne : « J’essaye de ne pas l’imaginer… »

Le biathlète sera le porte-drapeau des Bleus à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, la nuit prochaine

Le biathlète sera le porte-drapeau des Bleus à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, la nuit prochaine - -

A quelques heures du début des Jeux, le porte-drapeau de l’équipe de France préfère ne pas se représenter la cérémonie d’ouverture. Il veut la vivre à fond.

Que ressentez-vous après avoir été désigné porte-drapeau de l’équipe de France ?

L’émotion a débuté quand on a commencé à m’en parler, puis le 12 janvier quand on me l’a vraiment demandé. Maintenant, la grosse étape, ça va être l’entrée dans le stade. Dans une carrière, ce n’est pas anodin. J’essaye de ne pas trop l’imaginer pour le vivre assez naturellement et assez simplement, mais ça va être un grand moment dans mes Jeux.

Quand on est porte-drapeau, on est extrêmement sollicité. Avez-vous le temps de vous arrêter ?

C’est nécessaire pour bien préparer les courses. Un porte-drapeau, c’est avant tout un athlète. Il faut mélanger tout ça et faire les choses bien, car j’ai ma première course le 14 février. Il ne faut pas s’y présenter fatigué. Il y aura forcément un petit peu de fatigue, mais aussi un effet « booster ». Etre content et avoir le cœur léger, ça aide à avoir les jambes légères.

En tant que champion olympique, quelles sont vos ambitions sur le biathlon dans ces Jeux ?

Je veux d’abord conserver mon titre. Mais je suis réaliste : ma saison est difficile et pas à la hauteur de mes espérances. Sur plusieurs courses, j’ai été tout près du podium. J’ai retrouvé ce niveau depuis trois semaines, maintenant, c’est à moi de le faire. J’en suis capable, mais dans ma discipline, objectivement, il y a une trentaine d’athlètes capables de monter sur le podium.

Vous avez aussi une carte à jouer sur le relais…

On veut aller chercher le podium. On ne se met aucune limite, car on a déjà gagné cette année. A chaque course, l’équipe a joué avec le podium. On a une très grosse envie.

Ces Jeux seront les premiers sans Raphaël Poirée. Peut-il vous manquer ?

Un athlète de son calibre, ça manque dans une équipe. Mais on n’a vraiment pas à sa plaindre. La densité de l’équipe est plus forte qu’avant. Aucun athlète ne gagne aussi régulièrement que Raphaël pouvait le faire, mais il faut tourner la page.

P. D., à Whistler