Defrasne lance son marathon

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Être porte-drapeau, ça se mérite. Cela implique également une disponibilité de tous les instants. Invité à participer aux JO pour la troisième fois de sa carrière, le champion olympique de Turin en poursuite s’acquitte parfaitement de sa tâche. Point presse rapide avec quelques médias venus assister à son entraînement jeudi matin, conférence de presse avec toute l’équipe de France à 17h30, inauguration du club France à 19h00… le skieur de Pontarlier n’a pas arrêté depuis son arrivée au Canada.
Et ce n’est pas terminé. Jeudi, Vincent Defrasne a dû se rendre à Vancouver, lui qui loge à Whistler, à près de trois heures de route. Pas de quoi inquiéter le principal intéressé. « On a bien étudié tout le programme et le timing mis en place. Et puis j’ai des gens de confiance autour de moi pour que tout roule et tout se passe bien. Je devrais être normalement dans mon lit à 22h30. C’est très raisonnable. Je ne me fais pas une montagne de tout cela. Ça ne me fait pas peur. »
« Il ne faut pas déconner à deux jours d’une course olympique »
Au contraire. Entrer dans le stade olympique avec le drapeau français le remplit de fierté. « L’émotion est présente depuis qu’on m’a demandé d’assumer ce rôle. Elle sera encore plus importante au moment de la cérémonie. » Et l’entraînement dans tout cela ? Comme ses collègues, Vincent Defrasne est allé tester la piste mercredi et jeudi. « On règle tout au millimètre, prévient-il. Il ne faut pas déconner à deux jours d’une course olympique. » Au programme : des fractionnés (alternance entre effort violent et récupération), un peu de ski et de tir.
Très en réussite dans ce dernier secteur, Defrasne l’a (un peu) moins été au niveau des horaires. Car, même s’il se dit confiant pour arriver à l’heure à tous ses rendez-vous, le skieur s’est présenté à son entraînement… en retard. Ce qui a eu le don d’agacer les frères Fourcade. Mais souriant, le porte-drapeau semble loin de tout cela. Sur son petit nuage avant d’entrer en lice dès dimanche. « Je ne sais pas à quoi je penserai. Je ne fais pas de stratégie. Je préfère prendre les choses comme elles viennent… »