Dénériaz, roi de Turin 2006 !

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A 29 ans, Antoine Dénériaz entre dans la légende du sport français. En remportant la reine des épreuves des Jeux d'hiver, la descente, le colosse de Morillon succède au palmarès français à Oreiller (1948), Vuarnet (1960), Killy (1968) et Crétier (1998). Il surclasse les favoris, les Walchhofer, Maier et autre Miller, en réalisant la course de sa vie.
Les deux autres sacres tricolores proviennent du biathlon, discipline reine dans le clan français, avec Florence Baverel et Vincent Defrasne. Les deux athlètes remporteront ensuite une médaille de bronze par équipe. La France se classe dixième de ces jeux avec 9 médailles, un bilan moins brillant qu'à Salt Lake City quatre ans plus tôt.
Cette vingtième édition réserve, comme d'habitude, son lot de surprises. Pour la première fois dans l'histoire des jeux, la Corée est divisée en deux pour participer aux épreuves. Premier événement : le troisième sacre consécutif du Norvégien André Aamodt en super G, qui avec 8 médailles devient le skieur le plus titré de l'histoire.
Les Kostelic, une famille au sommet
En remportant l'or au skeleton, l'Américain Duff Gibson devient, à plus de 39 ans, le plus vieil athlète à remporter une médaille d'or lors des Jeux d'hiver. Mais comment évoquer les JO de Turin sans parler des Kostelic ? Quatre ans après Salt Lake City, Janica a une nouvelle fois surclassé ses adversaires en combiné avant de récolter l'argent en Super G. Son frère Ivica, pourtant outsider, s'est classé deuxième du combiné de Sestrières.
Autre grande première, la finale « européenne » de hockey remportée par la Suède face à la Finlande. D'un point de vue comptable, l'Allemagne fut la grande gagnante de ces Jeux avec 29 médailles et 11 titres mondiaux, devant les Etats-Unis et l'Autriche.