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Des gymnastes en sous-vêtements après des exercices manqués, scandale en Italie

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La gymnastique rythmique italienne est frappée par un gros scandale après l’éviction et la mise en examen de sa directrice technique nationale pour mauvais traitements. Des écoutes téléphoniques recèlent d’autres lourdes accusations sur des humiliations lors des entraînements.

Scandale dans le monde de la gymnastique rythmique en Italie. La semaine dernière, Emanuela Maccarani, directrice technique nationale en poste depuis 30 ans, a été démise de ses fonctions par la Fédération après avoir été mise en examen pour "mauvais traitements". Et les écoutes réalisées durant l’enquête font état d’autres lourdes accusations sur les pratiques humiliantes de certaines entraîneuses sur des athlètes, dont certaines étaient âgées entre 14 et 16 ans.

Enfermées "dans une petite pièce froide parce qu’elles s'entraînaient mal"

Elles visent notamment Julieta Cantaluppi, ancienne entraîneuse de la Société de Gymnastique de Fabriano, où évoluent Sofia Raffaeli, médaillée de bronze au concours général individuel des derniers JO de Paris, et Milena Baldassarri, 8e à Paris. Un échange entre Olga Tishina, adjointe de Cantaluppi, et Natalia Nesvetova, encadrante d’un club du Prato, a retenu l’attention des enquêteurs, le 17 novembre 2022, peu de temps après l’éclatement de l’affaire Maccarani.

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"Avec elle (Cantaluppi, ndlr), tout est bien pire", confie Tishina. "Avec elle, il y a des mauvais traitements. Quand elle a obligé Raffaeli et Serena Ottaviani à lancer le cerceau et chaque fois qu’elles n'y parvenaient pas, elles devaient retirer une partie de leurs vêtements. Et à la fin, elles sont restés en sous-vêtements." Elle évoque aussi un traitement hallucinant de ses protégées: "Elle les enfermait dans une petite pièce froide, sans téléphone, sans rien, parce qu’elles s'entraînaient mal, elle les punissait, elles s'asseyaient par terre…"

Et Sofia Raffaeli n’a pas visiblement échappé aux méthodes brutales au sein de son club. Dans une autre écoute datée du 1er décembre 2022 révèle que la médaillée de bronze à Paris avait due s’agenouiller devant "une entraîneuse" en la suppliant d’accepter ses excuses pour avoir fait un mauvais exercice. Aucune plainte n’a été déposée contre Julieta Cantaluppi. Mais ces écoutes révélées par la Gazzetta dello Sport jettent un peu plus le trouble sur le monde de la GR italienne.

NC