Ewanjé-Epée : « D’une reine à l’autre… »

Maryse Ewanjé-Epée - -
« Le passage de témoin est évident et lumineux entre l’icône de la piste, l’octuple championne olympique Assia El Hannouni, qui règne sur le sprint long mal voyant depuis trois Olympiades, et la petite fée de l’athlétisme appareillé, Marie-Amélie-Le Fur, dans la catégorie des amputées (T43/T44). Assia a porté depuis une décennie l’image du handisport en France et dans le monde. Depuis Athènes et ses quatre titres assortis de quatre records du monde – plus fort qu’Usain Bolt – la jeune femme est montée au créneau en interpellant nos dirigeants au Journal de 20 heures sur le devenir et la considération du champion handicapé au-delà des JO. Elle s’est aussi illustrée en prenant part aux Championnats de France des valides afin de continuer à progresser. C’est Assia qui a tourné les projecteurs en direction de la jeune vague en ouvrant la voie avec ses performances de très haut niveau. Marie-Amélie s’est magnifiquement saisie du flambeau avec son joli sourire, son énergie et ses records. Jeudi soir, Assia a remporté l’or pour la huitième fois (sur 200m en 24"46, nouveau record du monde) et Marie-Amélie a battu en 26''76 le record du monde du 200m T44 (amputation un membre), finissant à un souffle de sa dauphine sur 100m, la Néerlandaise Marlou Van Rhijn, recordwoman du monde des T43 (double amputation) en 26''18. Les filles sont tout en haut de l’affiche en handisport. Et avec la jeune Mandy François-Elie sur le sprint déficient-moteur, elles donnent une magnifique illustration de la performance de haut niveau dans le handisport. »