Ewanjé-Epée : « Le lâcher des fauves »

- - -
Maryse Ewanjé-Epée, membre de la Dream Team RMC Sport, exprime son admiration pour le 100m et les sprinteurs. « Personnellement, j’aime évidemment toutes les épreuves, mais c’est peut-être celle qui lance un peu plus les Jeux Olympiques. Ce n’est pas pour rien quelle est programmée le deuxième jour. C’est vraiment une façon d’ouvrir de façon extraordinaire l’athlétisme. On commence par la plus courte et on finit par la plus longue, le marathon. Ce sont évidemment les rois de l’athlétisme. Cette course est là depuis le tout début des JO. Il n’y avait pas 46 épreuves au début des Jeux, mais le 100m était déjà présent. C’est le lâcher des fauves. C’est une des compétitions à laquelle tout le monde se mesure. Il n’y a pas un homme, une femme ou un enfant qui n’ont pas couru un 100m. Il y a quelques épreuves comme ça, où on sait ce qu’on vaut.
Les Jamaïquains n’ont rien montré. Je pense qu’ils sont tout à fait préparés et qu’ils nous mijotent un coup de Trafalgar. A part Yohan Blake, qui est le bon élève, ils ont tous ralenti. Mais attention, il y a de sacrés outsiders. A Pékin, on avait parié sur un triplé de la Jamaïque, mais le résultat avait été totalement inattendu.
Campbell plus forte que Bolt
Ce qui est assez extraordinaire, c’est que l’on passe quasiment sous silence Shelly-Ann Fraser-Pryce, la compatriote d’Usain Bolt, qui a réussi la performance incroyable de conserver son titre olympique sur 100m. On est complétement focalisé sur le 100m masculin, alors que par exemple Bolt n’est pas le Jamaïquains le plus médaillé sur cette distance. Sur les sprints, il y a une femme, Veronica Campbell qui a cinq médailles dont trois en or. Usain Bolt n’a pour l’instant pas son palmarès. Mais malheureusement, c’est comme ça, on regarde d’abord les fauves, les hommes. »