
Ewanjé-Epée : « On est revenu en arrière »

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Membre de la Dream Team RMC Sport, Maryse Ewanjé-Epée estime que « la polémique reste ouverte » concernant Caster Semenya, championne du monde 2009. Après la qualification de la Sud-Africaine pour la finale du 800 m des Jeux Olympiques, l’ancienne sauteuse en hauteur s’est étonnée qu’elle soit autorisée à courir chez les femmes malgré « un taux de testostérone cinq fois plus fort que la moyenne ». « Très sincèrement, en autorisant cette fille à courir, ils ont ouvert une boîte de pandore parce que ça fait plusieurs années qu’on n’a plus de contrôles de féminité. On a vu pour la première fois depuis très, très longtemps en zone mixte, des femmes qu’on n’avait plus l’habitude de voir. Le contrôle de féminité, c’était un test pour lequel on te prenait un peu de cheveu ou de salive pour faire un contrôle génétique. Malheureusement, il y avait quelques exclusions… Mais là franchement, je crois qu’on est revenu en arrière ».
« Semenya court contre nature »
« En plus, on a la sensation curieuse que Caster Semenya ne court pas volontairement, c’est-à-dire qu’elle se met derrière, voire très loin derrière parfois et puis dans les 150 derniers mètres elle déboule et elle arrive au même niveau que les autres… Elle a changé aussi physiquement. Elle a des épaules toujours identiques mais elle a pris du poids, des formes, des fesses. Du côté de l’Afrique du Sud, les rumeurs couraient sur une opération qui aurait eu lieu dans le plus grand secret en 2010 pour lui faire perdre ses avantages. Elle va d’ailleurs beaucoup moins vite, elle a perdu « du pied ». Mais malgré cela, j’ai l’impression qu’elle continue de mettre le frein à main pour ne plus se faire remarquer. Elle ne va plus gagner avec 80 mètres d’avance comme elle l’avait fait à Berlin ».