Fabrice Guy fait glisser Lamy-Chappuis

Jason Lamy-Chappuis est leader de la Coupe du monde de combiné nordique - -
Un champion olympique dévoué à un gamin de 23 ans. L’image a de quoi surprendre. Pas dans les rangs des « combinards ». Titré en 1992 à Albertville, Fabrice Guy, l’ex-skieur de Mouthe, fait aujourd’hui partie du staff de l’équipe de France, au sein de la cellule fartage. C’est donc lui qui prépare les skis pour l’épreuve de fond de Jason Lamy-Chappuis. Leader de la Coupe du monde et favori pour le titre olympique de combiné nordique ce dimanche, le natif de Missoula (Etats-Unis) fait son entrée ce dimanche dans la compétition et profite ainsi des conseils avisés de son glorieux aîné de 41 ans.
Modeste et pudique, Fabrice Guy ne se lance pourtant pas dans de longs discours pour motiver « Flying Jason ». Les deux hommes échangent, mais pas dans de « longs discours formels », confie Fabrice Guy. Alors forcément, le médaillé de 1992 a son idée sur l’état de forme de Jason. « Je le sens bien. Jason a une approche incroyable de ses Jeux. Il est serein, prend les jours les uns après les autres ». Et de poursuivre sur cette association : « On passe le relais. C’est une belle façon de faire vivre ce sport. En tout cas, je suis fier ! »
« Toujours sur la même longueur d’onde »
De son côté, « JLC » savoure cette présence. « Ça fait plaisir qu’il soit dans l’équipe, avoue-t-il. Il est bon dans son domaine et apporte son expérience dans le fartage des skis. Il a toujours le petit mot qui va bien pour apporter la confiance. » Les deux hommes ont un point en commun : la popularité. Lors de l’étape de la Coupe du monde à Chaux-Neuve (Doubs) il y a un mois, les deux hommes évoluaient à domicile. Et que ce soit l’ancien ou le digne héritier, les deux hommes ne rechignaient jamais à répondre aux sollicitations des médias ou des supporters.
Sur les skis, Fabrice Guy et Jason Lamy-Chappuis sont également au diapason. « Jason n’est pas ‘chiant’ de ce côté-là, plaisante le plus ancien. Ça va toujours, il n’est vraiment pas dur avec nous. De temps en temps, on a des skis un peu moyens, mais c’est toujours facile de travailler avec lui. » Et quand on rapporte ces propos au plus jeune, c’est presque étonné que le skieur de Bois d’Amont rétorque : « Quand on teste ensemble, on ressent bien les choses. On est toujours d’accord sur le type de skis à prendre. On est sur la même longueur d’onde, donc ça se passe bien. » Ça tombe bien : ce dimanche midi, sur la ligne, toute friture sera exclue…
Epreuve de combiné nordique : saut à 19h, ski de fond à 22h45 heure française