Florent Manaudou : un aller simple pour la légende

Le 29/04/2016 à 15:11

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Champion olympique en titre du 50m après son braquage à Londres, Florent Manaudou a les armes pour conserver son titre et se faire une place de choix dans l’histoire du sport français.

Au bout de la ligne d’eau numéro 7, il s’est fait définitivement un prénom en l’espace de 21 secondes et 34 centièmes. C’était un vendredi, le 3 août 2012 dans l’Aquatic Centre du quartier de Stratford à Londres. Huit ans après Laure, Florent Manaudou est devenu le champion olympique surprise du 50m nage libre, devançant notamment le cador de la discipline, le Brésilien Cesar Cielo.

Sa famille indispensable

Florent Manaudou est issu d’une famille de sportifs. Son père Jean-Luc est un ancien handballeur et sa mère d’origine néerlandaise, Olga, une ancienne badiste. Sa soeur Laure, elle, n’est plus à présenter. Son grand-frère Nicolas est entraineur de natation et c’est d’ailleurs avec ce dernier à Ambérieu-en-Bugey (dans l’Ain), le fief des Manaudou, que le jeune Florent va apprendre ses gammes. Avec l’aide de son ainé, le grand gaillard d’1m99 se qualifie pour ses premiers championnats du monde. On est alors en 2011. Deuxième derrière Frédérick Bousquet sur 50m papillon aux France, il réalise les minima et décroche son billet individuel pour les Mondiaux de Shanghaï.

Londres, la divine surprise

Un an seulement plus tard, c’est le coup de tonnerre. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, un frère et une sœur sont sacrés champions olympiques de natation. Laure tombe dans les bras de Florent, l’image fait le tour de la planète. Le chrono, lui, est ahurissant, le meilleur sans combinaison en polyuréthane, avec accessoirement 1/2 seconde retiré à son record personnel. Et cerise sur le gâteau, le cadet des Manaudou clôt un véritable récital des Bleus. Avec 7 médailles, dont 4 médailles d’or, la natation française est à son apogée.

Une année 2015 de feu

Mais en 2015, le « petit » a bien grandi. Flo marque carrément de son empreinte les Championnats du monde de Kazan, d'où il repart avec trois médailles d'or autour du cou, dont deux en individuel. Titré lors du relais 4x100 mètres nage libre, le colosse de Marseille a ensuite remis ça sur 50m papillon et 50m nage libre. Même si émotionnellement le triplé de Kazan n'atteindra jamais le degré d’intensité d’un titre olympique, le cadet des Manaudou en profite en tout cas pour inaugurer son palmarès mondial. Et asseoir définitivement son statut de cador de la natation.