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Goberville : « Je ne m’en sentais pas capable »

Céline Goberville

Céline Goberville - -

Première médaillée française de ces Jeux Olympiques de Londres, Céline Goberville n’en revenait toujours pas d’avoir été couverte d’argent à l’issue de l’épreuve du tir au pistolet à 10m. Interview.

Que ressentez-vous après cette médaille ?

J’ai du mal à réaliser. Je ne m’y attendais pas. Je ne venais pas ici avec un objectif de médaille. Je suis vraiment ravie mais c’est vrai que j’ai du mal à réaliser la chose.

Vous-êtes la première médaillée française de ces Jeux Olympique …

Oui, j’espère pouvoir ouvrir la voie aux autres médailles. Je suis super heureuse. Repartir avec une médaille, c’est déjà plus qu’énorme, plus que ce que j’espérais. Donc voilà, forcément une médaille d’or aurait été encore mieux mais la médaille d’argent me va très bien.

Qu’avez-vous ressenti sur le podium ?

Déjà, j’étais fière de moi (rires). Parce que je ne me pensais pas capable de faire ça aujourd’hui. Et surtout, contente pour mes parents et pour les gens qui m’entourent. Ce à quoi je pensais sur le podium, c’était de dédier cette médaille à tous les gens qui me soutiennent.

Comment avez-vous découvert et aimé cette discipline ?

Je suis née dans une famille de tireurs, toute ma famille fait du tir, ma sœur est en équipe de France, mes parents étaient en équipe de France. J’ai passé toute mon enfance à fréquenter les pas de tirs. J’ai eu du mal à m’y intéresser réellement, j’aimais bien être derrière, regarder les compétitions et les entrainements. J’ai fini par accrocher et le fait d’être entrainée par mes parents qui connaissent bien le haut niveau, je pense que ça a été un vrai plus pour ma carrière car ils connaissent le milieu, ça m’a permis de faire moins d’erreurs.

Comment arrive-t-on à atteindre un tel degré de concentration ?

C’est difficile de se concentrer surtout dans ce genre de match où on a beaucoup de pression. L’important, c’est de réussir entre les tirs, penser à autre chose. Se vider la tête. Avoir toutes les pensées qui viennent sans soucis. Mais au moment du tir, il faut arriver à se concentrer uniquement sur l’action de tir, se vider la tête de tout autre chose. C’est cet aller-retour entre être concentré sur son tir et se laisser aller entre chaque tir pour ne pas se fatiguer.

RM