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Jay-Brunet : Le couple des Jeux

Tout comme sa compagne, Marie-Laure Brunet, le Français a été l'un des héros de ces Jeux.

Tout comme sa compagne, Marie-Laure Brunet, le Français a été l'un des héros de ces Jeux. - -

Quatre médailles à eux deux : Marie-Laure Brunet et Vincent Jay ont parfaitement réussi leurs Jeux. Compagnons dans la vie depuis quatre ans, les biathlètes se confient sur leur réussite…

Quelles étaient vos ambitions en arrivant sur ces Jeux ?
M-L.B. : Donner le meilleur de nous-mêmes. Après on ne peut pas agir sur la concurrence. Il faut aller vite, bien tirer et voir ce que peuvent faire les autres...
V.J. : Nous avions de belles ambitions de podium, surtout sur le 20 km pour moi. Je savais aussi que nous avions une bonne équipe de relais. Ça nous tenait à cœur de réussir dans cette course.

Ce groupe semble soudé, est-ce une clé de vos réussites ?
M-L.B : Ça fait maintenant trois ans que nous sommes ensemble. On se connait bien et on connait nos limites. On se respecte et on évite le conflit. On rigole bien entre nous, c’est plus sympa.
V.J. : Nous sommes à peu près tous du même âge. On doit courir ensemble depuis cinq ou six ans. C’est une bande de copains. On ne se tire pas dans les pieds.

Comment combinez-vous vie de couple et haut niveau ?
M-L.B. : C’est à nous de faire attention. On sait faire la part des choses.
V.J. : Tout à fait. On tient à ne pas être ensemble sur les compétitions, et notamment à Whistler où je vivais dans le village des garçons et Marie-Laure, celui des filles. Sinon on essaye d’être discret. On ne va pas s’embrasser continuellement devant les autres...

Comment vivez-vous la course de l’autre ?
M-L.B. : Je suis stressée. Mais on ne peut rien faire pour aider, c’est ça le plus dur.
V.J. : C’est vrai qu’on ne peut pas faire grand-chose pour aider. Quand elle loupe une balle, je gueule… Quand je ne suis pas sur la compétition avec elle, je suis les courses sur ma télé et mon ordinateur.

Brunet : « Vincent n'admet pas ses torts »

Quels sont les principaux défauts de l’autre ?
M-L.B. : En biathlon, il n’en a plus trop. Il en avait plus auparavant, mais sa mentalité évolue dans le bon sens. Il n’admet pas ses torts.
V.J. : C’est normal, je n’ai jamais tort (rire). Des défauts ? Elle n’en a pas beaucoup. C’est la femme parfaite. Peut-être qu’elle ne vient pas assez à la chasse avec moi. Elle ne veut pas non plus me laisser ramener mon chien à la maison. J’ai beau brosser mon épagneul breton, elle dit qu’il salit l’appartement. Elle est trop maniaque (rire). Sinon, en biathlon, je dirais qu’elle est peut-être un peu trop impatiente.

Et les qualités ?
M-L.B. : Sur les skis, il est moins impulsif. Il faut les choses dans l’ordre. Dans la vie, il est généreux.
V.J. : Marie-Laure est une battante qui ne cache pas ses ambitions. Sinon, elle est très bonne cuisinière. Elle est passe partout : elle peut aller dans les magasins et ensuite enfiler un treillis et venir à la chasse avec moi.

Etes-vous fiers de l’autre ?
M-L.B. : Très fière.
V.J. : Je suis très content pour elle. C’est mieux qu’on ait chacun notre médaille. Je ne sais pas si ma médaille l’a boostée, mais elle y a cru. C’est grandiose !

La rédaction - Recueilli par Pierrick Taisne