JO 2024: Gérald Darmanin estime qu’il n’y a pas de "menace caractérisée" sur la cérémonie d’ouverture

A une semaine des Jeux olympiques, Gérald Darmanin se veut rassurant. Dans un entretien au Journal du Dimanche ce samedi 20 juillet, le ministre démissionnaire de l'Intérieur a assuré qu'"aucune menace caractérisée" ne pèse sur la sécurité des Jeux olympiques.
"Je vous confirme que la cérémonie (d'ouverture le 26 juillet, NDLR) se déroulera dans le format annoncé par le président de la République. Outre le débit du fleuve et le faible risque d’intempéries, il n’y a donc – à ce jour – aucune menace caractérisée identifiée sur les Jeux", a-t-il déclaré au JDD.
Quelque 326.000 spectateurs - 104.000 places payantes sur les quais bas, 222.000 places gratuites sur les quais hauts - sont attendus le 26 juillet pour assister à la cérémonie d'ouverture sur la Seine, la première dans l'histoire des Jeux qui se déroulera hors d'une enceinte sportive.
Près d'un million d'enquêtes
Le ministre a affirmé que 960.000 enquêtes administratives ont été menées, ayant abouti à la mise à l'écart de 4.340 personnes parmi les délégations et le personnel recrutés pour l'organisation des JO. "Moins d'une centaine" ont été suspectés d'agir pour le compte d'autres pays, "Russie, Biélorussie", mais pas uniquement.
Au total, près d'un million de personnes (athlètes, entraîneurs, journalistes, volontaires, agents de sécurité privée ou même riverains de la cérémonie d'ouverture) qui participeront de près ou de loin cet été aux Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) et paralympiques (28 août - 8 septembre) de Paris feront l'objet au préalable d'une enquête de sécurité.
Des "individus potentiellement dangereux" écartés
Parmi les plus de 4.000 personnes déjà écartées, "nous avons relevé 19 individus inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) actifs, et donc susceptibles de passer à l’acte", a déclaré Gérald Darmanin.
359 personnes faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), 139 fichés S, et "des individus potentiellement dangereux" ("257 islamistes radicaux, 181 membres de l’ultra-gauche et 95 de l’ultra-droite" font partie des profils écartés.
Aussi, à l'approche de la cérémonie d'ouverture, "ni nos services de renseignement ni les services étrangers avec lesquels nous nous coordonnons n’ont détecté de menace exogène", a indiqué le ministre, soulignant toutefois la nécessité de "rester très humble et concentré".