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JO 2016 Cyclisme (vitesse par équipe) : Un titre olympique pour oublier les clashs

Grégory Baugé

Grégory Baugé - AFP

Traditionnellement, la vitesse française par équipes compose avec les désaccords et les conflits malgré les médailles. Pour ces Jeux olympiques brésiliens, comme d’habitude, la discorde couve mais une médaille d’or pourrait tout arranger.

La natation n'est pas la seule discipline où l'ambiance n'est pas au beau fixe. Les trois Français alignés sur l’épreuve de vitesse par équipes ce jeudi au Vélodrome de Rio savent ce que leur résultat impliquera sur leurs relations et encore plus celle qui lie Grégory Baugé à François Pervis. Le premier cité, quintuple champion du monde de la discipline, aurait souhaité retrouver son trio londonien complété par Michaël D’Almeida et Kévin Sireau, couvert d'argent dans la capitale anglaise. Problème, la fédération française de cyclisme a préféré sélectionner François Pervis, arguant que le double champion du monde du keirin disposait de plus de chances de médailles en épreuves individuelles que Sireau, du voyage à Rio en tant que remplaçant. « Oui je le pense mais c’est pas un problème, assurait il y a quelques jour Baugé au micro de RMC. On s’est entrainé ensemble. On a fait de très belles choses à l’entrainement donc comme j’ai dit voilà moi je me suis investi pour l’équipe comme Mickael, comme François donc on va voir ça jeudi ».

Pervis: "Ce n'est pas la guerre comme vous pouvez le croire"

À 31 ans, Baugé n’a jamais caché son différend avec la fédération au sujet des critères de sélection pour les Jeux. Pour sa part, François Pervis s’accommode de sa position de vilain petit canard et assure que tout est en ordre dans l’optique de viser le toit du monde. « Ouais ça fonctionne bien on a fait des tests ensemble, on a fait des sprints ensemble, on est dans le même appartement ici, on dort ensemble, on mange ensemble, remarque François Pervis. C’est pas la guerre comme vous pouvez le croire, je vous rassure. »
Une routine de la piste

À la tête du groupe France, le Néo-calédonien Laurent Gané connaît bien ces histoires de concurrence. Le champion olympique sur cette même discipline aux Jeux de Sydney en 2000 devait déjà, en son temps, faire fi des rapports électriques qu’il entretenait avec son coéquipier et rival Florian Rousseau. « Moi depuis que je suis arrivé en 2014 ils me parlent que des Jeux de Rio et de leur revanche par rapport à 2012, explique Laurent Gané. Maintenant le discours que j’ai eu ces deux dernières années avec eux oui vous voulez un esprit de revanche d’accord mais il ne faut surtout pas s’éparpiller et préparer sereinement cette Olympiade. Aujourd’hui je pense qu’ils arrivent prêt et surtout ce que je vois c’est qu’ils sont concentré et ils ont hâte d’en débattre ». Rendez-vous ce jeudi soir, sur la piste carioca.