JO 2016, dopage - Kamoun : "Lacourt dit ce que beaucoup pensent mais le moment est mal choisi"

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« Camille Lacourt semblait avoir les moyens de décrocher une médaille olympique, la seule qui manquait à son palmarès. Il n'a pas réussi à élever son niveau des demi-finales alors qu'il semblait pourtant en avoir gardé sous le pied. Il est parti beaucoup trop prudemment, peut-être par crainte de reproduire sa course suicidaire de Londres. Or, contre des nageurs comme Murphy et Plummer, il fallait attaquer davantage pour espérer un podium. »
« Ses propos auraient pu avoir une toute autre portée »
« Ses propos violents sur le dopage sont à mettre sous le coup de la déception. Même si Camille n'a jamais mâché ses mots, le moment est mal choisi. On est toujours plus entendu dans la victoire que dans la défaite. Ses propos auraient eu une toute autre portée s'ils avaient été prononcés dans un autre contexte. Après, il dit haut et fort ce que beaucoup pensent. L'Australien Mack Horton et l'Américaine Lilly King, champions olympiques, se sont aussi exprimés sur le sujet. La natation mondiale en a marre de voir la Fina réintégrer des nageurs dopés qui n'ont purgé que 3 ou 6 mois de suspension, ou qui nagent ici après 2 contrôles positifs. Le dopage organisé en Russie et la participation d'Efimova ont déclenché une véritable levée de bouclier. Le dopage existe et a toujours existé. Mais là, on ne parle plus de cas isolés, on parle de dopage étatique. Et on ne peut s'empêcher de repenser aux pratiques de l'Allemagne de l'Est et de la Chine des années 90. De quoi faire déborder un vase déjà bien rempli... »
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