JO 2016, équitation : les cavaliers français savourent "leur apothéose"

- - AFP
L’équipe de France d’équitation renoue avec son glorieux passé. Ce mercredi, les Français ont décroché l’or en saut d’obstacles. Le second titre de l’équitation tricolore à Rio, après celui du concours complet. Et celui-ci a une saveur encore plus particulière, quarante ans après le dernier sacre français dans la discipline, en 1976 à Montréal. A l’époque, un certain Marcel Rozier était dans l’équipe. Ce mercredi, c’est son fils Philippe qui est monté sur la plus haute marche du podium, accompagné de Pénélope Leprévost, Kevin Staut, Roger-Yves Bost.
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Philippe, quarante ans après Marcel
« C'est une apothéose dans une carrière, vous n'allez pas leur enlever, lâche Philippe Guerdat, entraîneur national du saut d’obstacles. On parle toujours aujourd'hui de Marcel Rozier. On va se rappeler d'eux les vingt prochaines années, comme on ne se rappelle que de Pierre Durand (champion olympique sur Jappeloup en 1988, ndlr) dans ce sport. Je leur disais avant de venir aux Jeux. Si je me promène dans Paris sur les trottoirs, que j'accoste vingt personnes et que je leur demande de me donner le nom d'un cavalier, on va me dire ou Marcel Rozier ou Pierre Durand. Maintenant, ça va être différent. »
Staut : « C’est dingue ! »
Cette médaille d’or était pourtant loin d’être acquise pour les Français, surtout après le forfait de Simon Delestre, numéro deux mondial, à cause de la blessure de son cheval. Mais les trois parcours sans faute de Staut, Bost et Rozier ce mercredi ont permis d’aller chercher un titre qui repose avant tout sur une grande cohésion d’équipe.
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« On a réussi à retrouver un état d'esprit qui est vraiment important pour ces championnats, explique Kevin Staut. Ce qu'on réalise aujourd’hui c'est un travail de cohésion et de support entre les uns et les autres, un travail de solidarité. C'est ce qui a été fait aujourd'hui. Il y avait d’énormes problèmes avant de commencer. On est restés focalisés sur nos objectifs. L'objectif c'était d'avoir une médaille. Qu'elle soit en or, c'est dingue. C'est dingue ! »