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JO 2021 (50 km marche): "La compétition de trop", Diniz termine sa carrière sur un terrible abandon

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Engagé sur le 50 km marche des Jeux olympiques de Tokyo pour terminer sa carrière en beauté, le Français Yohann Diniz a été contrait à l'abandon peu après la mi-course. Terrible final pour le recordman du monde de la distance.

Ce podium olympique se sera donc toujours refusé à lui et cela fera finalement partie de sa légende. Alors qu'il disputait, au Japon ce vendredi, la dernière course de sa carrière, le Français Yohann Diniz n'est pas allé au bout du 50 km marche des Jeux olympiques 2021. L'athlète de 43 ans a été contraint à l'abandon, peu après la mi-course.

Un départ canon avant des arrêts inexpliqués

C'est un "drôle" de jubilé qu'a vécu Yohann Diniz. Champion du monde de la discipline, le Français espérait finir en beauté une carrière jalonnée de déceptions olympiques, après son abandon à Pékin en 2008, sa disqualification de Londres 2012 et sa huitième place à Rio il y a cinq ans, après avoir vécu un véritable calvaire. Il n'en fut rien et la course du jour lui avait réservé son lot de galères.

Rapidement positionné en deuxième position derrière le Chinois Yadong Luo puis leader, Yohann Diniz s'est arrêté une première fois aux toilettes après cinq kilomètres, puis rapidement une deuxième fois sur le côté d'un stand... puis encore une troisième fois, en pleine route. Il semblait perdu.

"Avec le recul, j'aurais peut-être dû partir avant"

Le Français s'est alors lancé dans une folle remontée, qui l'a mené à réintégrer le groupe de tête... pour finalement de nouveau enchaîner les arrêts, lors de plusieurs ravitaillements notamment. Le marcheur de 43 ans a fini par jeter l'éponge une fois la mi-course passée.

"Physiquement je n'étais pas... c'est la compétition de trop, je n'étais pas bien, j'avais mal au dos, au bassin, aux adducteurs. J'étais un peu contre nature, j'ai voulu éviter d'être un guerrier au départ pour ne pas tout donner tout de suite, raconte-t-il sur France 3. Quand je me suis fait décrocher, je n'ai pas paniquer. Après il y a eu quelques faits de course qui m'ont un peu agacé. Je subissais la route. Je ne voulais pas perdre de jus en répondant dans les incidents. Je subissais le bitume, je ne l'avais pas dans les jambes. La tête était plus en mode sécurité pour essayer de tout donner à la fin. Je m'étais tellement fait mal il y a cinq ans puis aux Mondiaux... avec le recul, j'aurais peut-être dû partir avant, ne pas venir. Je n'ai pas su faire. Le corps ne voulait peut-être plus." Il donne désormais rendez-vous pour de nouveaux défis.

https://twitter.com/apobouchery Apolline Bouchery Journaliste RMC Sport