JO 2022: une nouvelle méthode antidopage révolutionnaire va être utilisée

L’agence mondiale antidopage (AMA) a tenu sa traditionnelle conférence de presse précédent les Jeux olympiques, ce mercredi à Pékin à deux jours de la cérémonie d'ouverture des 24es JO d’hiver 2022. Son président Witord Banka en a profité pour présenter le nouvel outil de contrôle utilisé pour la première fois sur une grande compétition internationale avec un grand flux d'athlètes: la méthode de la goutte de sang séché.
Elle ne remplacera pas les traditionnels contrôles existants (urine/sang) mais viendra en complément. Mise au point en 2021, elle se veut "moins invasive pour les sportifs que les méthodes traditionnelles", selon Witord Banka. Plus facile pour tout le monde aussi, car elle sera moins coûteuse à mettre en œuvre, plus facile à transporter et surtout à stocker. L’AMA a dirigé tout un groupe pour que cette méthode puisse être largement appliquée. Elle est issue d'une recherche commune entre les organisations de l'antidopage et les laboratoires.
Une manière de détecter un éventuel dopage plus tard
Olivier Niggli, directeur général de l'AMA, a présenté l’un de ses avantages: une goutte suffit sur un bout de papier pour réaliser un prélèvement dont les informations biologiques pourront être largement conservées dans le temps. "La science évolue, et c’est pour ça qu’on doit se donner les moyens de garder les échantillons le plus longtemps possible, ajoute-t-il. C'est une manière de dire aux athlètes que si on peut tricher aujourd’hui, on le détectera peut-être à l’avenir."
A Pékin, l'AMA se dit confiante sur la loyauté de la compétition et réfute toute crainte d'un éventuel Sotchi Gate, comme en 2014, lorsque des échantillons avaient été évacués des laboratoires présents aux JO, début d'un grand scandale de dopage en Russie. En Chine, le laboratoire est à l’intérieur de la bulle avec un observateur indépendant, et il y aura la possibilité d’exporter les tests après les JO pour les stocker dans un endroit neutre, contrairement à ce que préconisait la règlementation russe en 2014.
L'AMA rappelle par ailleurs que malgré le contexte sanitaire et toutes les restrictions qui en ont découlé, le nombre de contrôles réalisés sur l'année 2021 est resté stable et à un niveau normal.