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JO 2024: à la rencontre de "Pin man", le collectionneur aux milliers de pin's qui fait le pied de grue devant le village olympique

La collection de pin's olympiques de Yorick "Pin-Man" Spieker, à Saint-Denis le 26 juillet 2024

La collection de pin's olympiques de Yorick "Pin-Man" Spieker, à Saint-Denis le 26 juillet 2024 - Pierre Thévenet / RMC Sport

Yorick Spieker se fait appeler "Pin Man" devant le village olympique. Ce collectionneur allemand possède des milliers de pin's liés aux JO et propose des échanges aux athlètes de Paris 2024.

Posté devant le village olympique à Saint-Denis, il interpelle tous les athlètes qui passent pour faire des échanges. Yorick Spieker, aka "Pin Man", collectionne les pin's liés aux JO. À ses pieds, sa malette propose plusieurs centaines de ces petits objets, dont une bonne partie en double. On y trouve des drapeaux, des produits dérivés de sponsors officiels, ou tout simplement des logos officiels comme celui de Paris 2024 (disponibles à 8 euros dans la boutique officielle).

Mais ce n'est rien par rapport à sa collection complète, commencée aux Jeux de Barcelone 1992. Chez lui, ce passionné allemand possède des dizaines de milliers de pin's. Pour les non-initiés, il faut savoir que ce bien est très prisé dans le milieu. La jeune joueuse de tennis et porte-drapeau américaine Coco Gauff, en parlant de LeBron James, qui sera également porte-drapeau de Team USA, racontait tout récemment: "Mes coéquipiers me tannent pour que je lui demande des pin's!"

Autour de son cou, Yorick Spieker présente une accréditation. Celle-ci affiche "Pins 2024". Rien d'officiel, donc, mais un clin d'oeil pour bien faire savoir qu'il est le maître sur le créneau des pin's olympiques.

Le collectionneur allemand de pin's olympiques Yorick Spieker, à Saint-Denis le 26 juillet 2024
Le collectionneur allemand de pin's olympiques Yorick Spieker, à Saint-Denis le 26 juillet 2024 © Pierre Thévenet / RMC Sport

Seulement des échanges, aucune vente

"Je parle aux athlètes pour voir s'ils veulent échanger des pin's avec moi. Tout est dans l'excitation de l'échange. Ce n'est que du troc, d'autant que c'est interdit de vendre. Beaucoup de gens aimeraient acheter des pin's parce qu'ils n'en ont pas. Mais ce n'est pas autorisé, et ce n'est pas le but", confie Yorick Spieker à RMC Sport.

Même s'il va "parfois" au contact des athlètes, généralement l'échange se fait plus naturellement. "Hier, on a eu des filles du relais du 4x100 mètres. Les filles plus rapides du monde. Et on a échangé les pin's", raconte-t-il avec fierté.

Le plus étonnant dans cette histoire est peut-être qu'il n'ait pas de pin's préféré. "Beaucoup de gens me demandent quel est celui avec la plus grande valeur. Il y en a avec une grande valeur marchande, mais d'autres ont une grande valeur émotionnelle. Parce qu'il y a des histoires liées à ces pin's. J'en ai obtenu de la part d'athlètes très connus, des superstars".

Pendant ces deux semaines de JO, Yorick Spieker dit ne pas être à la recherche d'un pin's en particulier. Quoique? Les plus rares sont ceux des "petites nations", précise-t-il. À bon entendeur.

Julien Absalon avec Pierre Thévenet