JO 2024. "On ne dort pas": aux abords du village olympique, l'effervescence

Entrée du Village olympique à Saint-Denis, le 18 juillet 2024. - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP
Depuis quelques semaines, les athlètes ont pris leur quartier au propre comme au figuré à Saint-Ouen et à Saint-Denis. La vie olympique déborde du seul village: les restaurants, les maisons de retraite... Tout le monde vit à l’heure des Jeux de Paris.
RMC s'est rendu dans les coulisses du quartier, investi par les plus de 10.000 athlètes.
Menu olympique
Tout le quartier vit à l'heure olympique. Des athlètes se sont retrouvés juste derrière le village, sur une terrasse du restaurant "Les bons vivants". Il y a un Jamaïcain, une Canadienne qui montre sa médaille à sa famille, des Mexicains qui sont en train de boire un verre... Et puis Pascal, le patron, qui a du mal à suivre:
"C'est la guerre (...) je ne dors pas, les athlètes il n'y a que ça chez moi", confie-t-il entre deux courses.
Une athlète vient de commander un carpaccio de bœuf, un classique. Mais d'autres prévoient d'innover: "Je voulais goûter les célèbres escargots français, mais je ne vais pas faire de folie, je vais attendre que mon épreuve soit passée pour le faire", se résigne un athlète mexicain attablé. Venir ici, "ça casse un peu la routine du village olympique", continue-t-il.
Les petits plats de Pascal ne sont pas les seuls à avoir du succès. "Ça ne se fait pas de le dire, mais ils viennent me voir en cachette sans arrêt... À 90 %, c'est pour les bières", révèle-t-il.
Les fans nombreux
Un peu plus loin dans la rue, non loin du village olympique, des supporters attendent. Ils sont nombreux à guetter le passage des sportifs. "On voit pas mal de monde, ils sont très sympas, très accessibles", confient Romain et Angélique, originaires de Savoie.
"Aujourd'hui, en photo, on n'a pas dérangé trop de monde, mais avant, on a eu Nikola Karabatić et son frère Luka (handballeurs franco-serbes), aussi Romain Cannone (escrimeur français) et Yannick Borel, vice-champion olympique", racontent-ils.
Et puis juste à côté du village olympique, un EHPAD a affiché de grandes pancartes où il est marqué: "Chers athlètes vous êtes invités à visiter notre maison de retraite", en français, anglais et espagnol.
"On est ravis, pour l'instant, ça a très bien marché", se réjouit la directrice adjointe de l'établissement.
"On a plein de signatures, des gens qui viennent du Salvador, du Maroc, du Nigeria, du Brésil, de la Croatie, de l'Ouzbekistan (...) c'est ça les Jeux, du partage!" conclut-elle.