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JO 2024: Emilie Gomis ne compte pas démissionner malgré l'avis du Comité d'éthique

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Au lendemain de la demande du Comité d'éthique d'exclure Emilie Gomis de son rôle d'ambassadrice des JO de Paris 2024 après une publication Instagram polémique à propos d'Israël, l'ancienne basketteuse a fait savoir mardi qu'elle ne comptait pas "démissionner" et a reconnu une "maladresse".

Ambassadrice et membre du conseil d'administration de Paris 2024, Emilie Gomis "n'entend pas démissionner de ses fonctions" malgré la polémique. L'ancienne basketteuse est pointée du doigt pour avoir partagé une publication contre Israël en octobre dernier, en marge du conflit en cours avec le Hamas. Ce lundi, le Comité d'éthique a recommandé de l'exclure de son rôle, en lien avec les Jeux olympiques.

Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, Emilie Gomis avait publié un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français est progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question: "Que feriez-vous dans cette situation ?".

Pour le Comité d'éthique, saisi par les organisateurs des JO de Paris 2024, la référence est claire et une exclusion de la vice-championne olympique 2012 s'impose. Si elle s'est déjà excusée depuis, Emilie Gomis avait supprimé la publication "immédiatement" après avoir été "alertée sur son caractère inadéquat au vu de ses engagements".

Mais pour ce même Comité d'éthique, les excuses de Gomis "ne sont pas de nature à atténuer, en l'espèce, la gravité du manquement relevé", sachant que les membres et salariés de Paris 2024 se doivent "de respecter un devoir de réserve dans leur expression publique".

Les avocats de Gomis mandatés pour engager toute action en cas de sanction

Dans un communiqué publié mardi, les avocats d'Emilie Gomis écrivent que l'ex-sportive "n'a aucun moment été invitée à s'expliquer" avant la décision du Comité d'éthique. Ils ajoutent avoir déjà été mandatés "pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre".

Émilie Gomis "reconnaît aujourd'hui que si le post était empreint de maladresse", car elle n'avait notamment pas "explicité sa démarche", "elle a simplement cherché à alimenter un débat d'intérêt général sur la problématique de la colonisation, largement documentée et critiquée, notamment par l'ONU", peut-on encore lire.

L'ancienne athlète "s'estime (...) déshonorée et diffamée par les accusations d'antisémitisme dont elle est victime". Emilie Gomis a aussi fait savoir qu'elle "n'entend pas démissionner de ses fonctions" et "entend demeurer au service des valeurs de l'olympisme et de la France comme elle l'a toujours fait". Le Cojo, soit le comité d'organisation des JO de Paris, doit maintenant prendre une décision.

GL avec Maxime Brandstaetter et AFP