JO 2024: en plein marasme, l'aviron craint le zéro pointé

Placer les cinq bateaux en finale, et repartir avec trois médailles, pour faire mieux qu’en 2021 à Tokyo. Voilà l’objectif qui était fixé par le Directeur Technique National Sébastien Vieilledent avant ces Jeux olympiques.
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A l’issue des demi-finales, où un seul bateau, le deux de couple féminin d’Emma Lunatti et Elodie Ravera-Scaramozzino s’est qualifié, il ne pouvait cacher sa déception : "On avait cinq bateaux aux Jeux olympiques, un seul est en finale, clairement on n’était pas venus là pour ça. Les résultats ne sont pas bons, on ne va pas dire le contraire."
Des bateaux pas au rendez-vous
Les quatre autres bateaux ont en effet échoué aux portes de cette finale. Notamment les champions olympiques en titre Hugo Boucheron et Matthieu Androdias sur le deux de couple, et les vices-championnes olympiques du deux de couple poids léger: Claire Bové et Laura Tarantola.
Plus frustrants encore, le deux de couple poids léger et le quatre sans barreur, qui échouent tous les deux à moins d’une seconde de la finale, de quoi renforcer la frustration de Sébastien Vieilledent: "A Tokyo ça avait basculé à chaque fois du bon côté pour les médailles, pour quelques centièmes, cette année ça ne nous a pas souri."
Trois ans seulement après ces deux médailles arrachées à Tokyo, les Français n’ont pas su enchaîner: "On avait zéro marge de manœuvre, sur une crête en permanence", enchaîne le DTN. "On a essayé de redynamiser une dynamique déjà en berne depuis plusieurs années, ça s’est fait dans la douleur avec pas mal d’aléas pour les bateaux."
Cascade de problèmes pour les athlètes
En effet, aucun équipage n’a connu une préparation simple. Le duo Androdias/Boucheron a été touché par des dépressions et des maladies, qui les ont empêchés de se préparer convenablement.
Le deux de couple poids léger masculin, avec Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig, a dû s’accommoder de périodes de maladies et de blessure, et n’a arraché sa qualification qu’à la fin du mois de mai, tout comme leurs compatriotes Laura Tarantola et Claire Bové.
Et avec aucune médaille ramenée des derniers championnats du monde à Belgrade en septembre dernier, et une petite médaille de bronze aux Europe, en quatre de pointe, les Bleus n’avaient pas la confiance de leur côté.
Une dernière chance de médaille
Il reste tout de même une chance de médaille, avec le bateau qu’on attendait sans doute le moins, le deux de couple toutes catégorie féminine. Emma Lunatti et Elodie Ravera Scaramozzino ne sont associées que depuis le mois de juin, et sont les seules à avoir tirer leur épingle du jeu. Jeudi matin, à 11h18, loin d’être favorites, elles seront les seules à pouvoir empêcher une sévère déroute pour l’aviron français.