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JO 2024. "Jusqu’à l’arrivée, on a peur": la mère de Pauline Ferrand-Prévot raconte son sacre

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Sur RMC, ce lundi matin, la mère de Pauline Ferrand-Prévot, sacrée ce dimanche aux JO 2024 en VTT, revient sur ce jour de gloire pour la Française.

La consécration. A 32 ans, Pauline Ferrand-Prévot a décroché ce dimanche aux JO 2024 le dernier qui lui manquait en VTT. L’or olympique, le graal, après l’abandon à Rio et la 10e place à Tokyo. Pour sa mère, Sylviane Dubau, c’est l’aboutissement de mois de travail, dans un cadre de préparation très fermé pour rester étanche et ne pas perdre de vue l’objectif final. "Elle s’était coupée du monde depuis presque l’année dernière, elle s’était mise en retrait, confie la maman de la championne olympique ce lundi matin sur RMC. Elle disait qu’elle était en mission. Elle avait une petite bulle. Certains proches avaient heureusement le droit d’y rentrer. Par contre, elle était très, très proche de nous, sa sœur, son frère, mon mari et moi, ces derniers mois."

Eviter les potentielles sources de déconcentration pour maîtriser au maximum sa quête d’or. "Elle avait fait des erreurs. Si elle s’est mise dans sa bulle, ça veut dire que c’était une erreur de trop parler, de trop faire confiance. Elle avait besoin de cet isolement, de cette réflexion", explique Sylviane Dubau. Sur sa route vers les JO 2024, Pauline Ferrand-Prévot a aussi changé de méthode sur le plan psychologique.

"Depuis qu’elle est toute petite, on lui dit que le vélo, c’est 50% physique et 50% mental, mais elle refusait de travailler avec des personnes pour le mental, souligne sa maman. Ineos (son équipe, NDLR) lui a fait comprendre qu’il fallait le faire à tout prix. Elle a changé, elle a mûri d’un seul coup. Elle prend beaucoup plus le temps. Elle prend du recul sur les évènements. Son grand-père est décédé le 3 mai. On s’est dit que ça allait la démonter complètement quand on allait lui apprendre. Et non. On a eu raison de lui dire et elle a su travailler là-dessus. Ça l’a aidée."

Pizza et vin rouge après les JO 2024

Une mère qui a vécu beaucoup d’émotions sur la colline d’Elancourt (Yvelines). "Lorsqu’on est sur le site, on ne se rend pas compte vraiment de ce qu’il se passe, raconte-t-elle. Quand on est parents, il y a beaucoup de bruit, beaucoup d’émotions. Et on ne réalise pas forcément. Il y a beaucoup de soulagement pour tout le monde. C’est un sport mécanique, tout peut arriver jusqu’au dernier moment. On l’a vu avec Loana Lecomte. Il peut y avoir une chute, une crevaison... Jusqu’au dernier tour, jusqu’à l’arrivée, on a peur que la malédiction soit encore là."

Pauline Ferrand-Prévot et ses proches vont pouvoir maintenant savourer. "Elle avait hâte de faire plein de choses, d’aller voir sa grand-mère, de manger une pizza, de boire un petit verre de vin rouge", glisse sa maman. Un beau menu pour les prochains jours. Avec une précieuse médaille d’or posée au milieu de la table.

LP