JO 2024: la ministre des Sports confirme que Lille pourrait accueillir la première semaine du basket

C’est un sujet très discuté. A deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024, le basket n’a pas encore officiellement trouvé son point de chute. Le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, au sud de la capitale, devait initialement accueillir la phase préliminaire du tournoi de basket - la phase finale se jouant à Bercy - mais le comité d'organisation des JO de Paris (Cojo) a préféré y renoncer fin mars. En cause : une polémique lancée par des cadres des Bleus, Evan Fournier en tête, sur une salle au "plafond trop bas". Face à cette levée de boucliers et les contraintes posées par ce hall 6 du Parc des Expositions, cette piste a été abandonnée par les différentes instances. La dernière tendance est de faire disputer les phases de qualifications à Lille.
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"Nous allons trouver un terrain d’entente, a promis ce dimanche sur RMC la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le 12 juillet prochain, le conseil d’administration de Paris 2024 marquera l’atterrissage de cette décision. Les discussions avancent bien entre la FIBA (la fédération internationale de basket) et les équipes de Paris 2024. Le CIO regarde tout cela avec l’esprit de conciliation qui est le sien. Aujourd’hui il y a une vraie option autour de Lille." L’idée serait donc que la première semaine du basket se tienne dans le Nord, avant de filer à Bercy à compter des quarts de finale. "On a encore besoin de faire des sécurisations techniques, bien expliquer les raisons pour lesquelles on s’achemine vers ce choix. On a un peu plus de dix jours devant nous pour bien fédérer les énergies autour de ce choix", a souligné Amélie Oudéa-Castéra.
"On aimerait tous avoir 36.000 Bercy"
Dans le RMC Sport Show, Jean-Philippe Gatien, directeur exécutif des Sports de Paris 2024, a lui aussi confirmé cette option lilloise : "C’est effectivement une solution qui est sur la table et qui est en pleine discussion. Nous avons encore des échanges réguliers avec le CIO et la FIBA. Quand on a poussé l’ensemble des analyses, on s’est aperçu qu’il y aurait problème de lumière avec le hall 6 et d’éblouissement pour les joueurs en raison de la hauteur de plafond limitée. A partir du moment où ça touchait l’expérience des athlètes, on a décidé d’un commun accord avec la Fiba de retirer l’option du hall 6. Il est donc libre et la fédération internationale de handball nous a signifié son intérêt très fort de pouvoir y organiser les épreuves préliminaires de handball. Cette réflexion est sur la table." Et elle pourrait ne pas plaire à tout le monde.
Ces derniers jours, Evan Fournier a de nouveau critiqué le choix du site du basket pour les JO en prenant à témoin le champion NBA Stephen Curry, qui a laissé entendre son souhait de disputer les prochains Jeux. "Steph qui veut venir à Paris. Mais on va lui expliquer que les JO Paris 2024 c'est pas à Paris parce que le basket est une discipline de catégorie 2. Bravo les mecs !!!", a écrit le joueur des New York Knicks sur Twitter. "On cherche un équilibre global, en pensant aussi à l’impact budgétaire", lui a répondu sur l'antenne de RMC Jean-Philippe Gatien.
Et d’ajouter : "Les handballeurs ont aussi envie de vivre une expérience olympique à Paris, ce qui n’était pas le cas avant que le hall 6 ne se libère. On aimerait tous faire plaisir, avoir 36.000 Bercy et que chacun soit à Paris. Ce n’est pas aussi simple que ça. Aujourd’hui, l’idée de switcher le basket et le hand nous permet d’avoir un meilleur équilibre et une expérience sportive assez phénoménale. A Lille, quand il y a eu l’Euro de basket ou les Mondiaux de hand, on peut remplir jusqu’à 27.000 personnes et avoir une ambiance de folie. Certains basketteurs ont bien en mémoire l’Euro 2015 à Lille, ils en gardent un souvenir fabuleux. On veut un équilibre entre le basket, le hand et le volley, que chacun puisse avoir une semaine à Paris."