JO 2024 : le lobbying made in France a déjà commencé

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Denis Masséglia, le président du CNOSF, Bernard Lapasset, le patron du Comité Français du Sport International, et d’autres figures du mouvement sportif français étaient déjà présents à Buenos Aires en septembre dernier lors de la session du CIO qui a désigné Tokyo comme ville hôte des JO d’été de 2020. Déjà, à l’époque, dans le lobby de l’hôtel Hilton, les discussions allaient bon train.
Depuis, que ce soit à Sotchi lors des derniers Jeux d’hiver, ou à Antalya en Turquie début avril lors de la dernière conférence de Sport Accord, Bernard Lapasset a repris son bâton de pèlerin et détaille la démarche : « on a déjà commencé le lobbying, encore en Turquie récemment, on est dans tous les évènements internationaux, on travaille beaucoup avec les présidents des fédérations internationales. On est en train de former des dirigeants à gagner des postes à l’international, pour gagner des postes à responsabilités. On est partie prenante dans tous les groupes de travail du CIO. On a constitué des liens permettant à chacun d’aborder des sujets qui concernent la stratégie à l’international. Les moyens humains existent, il faut les organiser, les structurer. »
Et d’ajouter : « C’est un devoir pour nous. Le réseau d’ambassadeurs est un réseau qui fonctionne. On a une quarantaine d’ambassadeurs qui sont mobilisés pour rencontrer les membres du CIO, on a fait circuler des listes de noms. C’est un travail qui a commencé et qu’il faut faire dès maintenant. »
Des grands noms du sport formés pour gagner
Concernant la formation de dirigeants évoquée par Bernard Lapasset, une vingtaine de personnes, d’Isabelle Lamour, la présidente de la Fédération Française d’Escrime à Jean-Philippe Gatien, en passant par Emmanuelle Assmann, la présidente du Comité paralympique et sportif français, ont suivi plusieurs séminaires, avec des intervenants extérieurs de tous horizons, dont plusieurs responsables de grandes agences internationales de lobbying.
Au cœur de ce dispositif, Tony Estanguet, l’un des deux membres français du CIO avec Guy Drut, qui fait le lien entre ce qu’il voit au CIO et ce qui se passe en France. Pour rappel, une candidature de Paris ne sera décidée qu’en octobre prochain, mais le lobbying, traditionnel point faible français lors des échecs précédents, est donc déjà enclenché.