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JO 2024: les Toulonnais regrettent l'absence de fan zone, la mairie se justifie

Des supporters des Bleus dans une fan zone à Nice (photo d'illustration)

Des supporters des Bleus dans une fan zone à Nice (photo d'illustration) - AFP

Pour les Jeux olympiques, la ville de Toulon a fait le choix de faire l'impasse sur une fan zone. Certains le regrettent, d'autant que les sportifs varois réalisent de belles performances à Paris.

Il est environ 15h30 dimanche 28 juillet. Sur la piste de VTT d'Elancourt (Yvelines), Pauline Ferrand-Prévot, s'envole vers le seul titre qui lui manque. Quelques minutes plus tard, la licenciée de Fréjus lâche des larmes joie en chantant la Marseillaise.

Mais à Toulon, capitale du Var, le public ne peut pas communier à distance avec sa première championne olympique des JO 2024. Pour l'événement, la municipalité a fait le choix de ne pas installer de fan-zone, à l'instar de dizaines de villes dans l'hexagone.

"C'est dommage"

Pourtant, le département a fourni des athlètes à l'équipe de France. 22 au total dont Christophe Laporte, médaillé de bronze sur la course en ligne au cyclisme, ou encore Rayan Rebbadj, Toulonnais médaillé d'or au rugby à 7.

Si les Varois ont évidemment pu regarder les exploits de leurs sportifs à la télévision, les regrets sont là.

"Je trouve ça dommage, on pourrait le voir sur la place de la Liberté avec un écran ou quelque chose", grince Patricia, retaitée habitante de Toulon au micro de BFM Toulon Var.

Plus loin dans la rue, Bérénice, 19 ans, a pu déjà suivre la compétition dans les fan zones en Île-de-France. De passage à Toulon, elle aussi regrette la décision. "Pour être allée à la fan zone de Versailles ou Paris, c'est vrai que ça crée un engouement autour des JO, quelque chose de collectif", admet-elle.

La mairie assume

Au cœur de la décision, la mairie elle, assume ce choix. "Nous avons fait le choix de ne pas organiser de fan zone en plein air", appuie Laurent Bonnet, adjoint délégué au Sport à la municipalité.

Avant de détailler et préciser les raisons de ce choix. "Dabord car il y a une grosse affluence touristique comme chaque année", ajoute l'adjoint. Mais aussi parce qu'il y a un gros "atout" à Toulon: "le soleil".

"Nos touristes et Toulonnais sont à la plage ou au bord de la piscine", précise-t-il.

Organiser une fan zone, c'est aussi un défi pour les municipalités. D'un point de vue "logistique" mais aussi "sécuritaire".

Alors, à Toulon, ce sont les commerces, et principalement les bars et restaurants, qui en profitent. C'est le cas du Néptunia. "Oui il y a beaucoup de personnes qui viennent. Ils boivent un petit coup et mangent", explique Fanny, serveuse. "On a beaucoup de touristes", ajoute-t-elle.

Ce mardi 6 août, les Toulonnais Lauriane Nolot et Axel Mazella seront sur l'eau à Marseille pour les épreuves de kitefoil. Deux belles chances de médailles pour la France. Et pour le Var.

Florent Pauquet et Martin Regley