RMC Sport

JO 2024 (triathlon): "Peut-être que je vais vomir demain", les Suisses se confient après les soucis de santé de leurs coéquipiers

placeholder video
L’équipe de la Suisse a terminé à la septième place de l’épreuve mixte du triathlon, ce lundi aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après avoir dû composer avec les forfaits de deux athlètes victimes de soucis gastro-intestinaux, les membres du relais helvète ont livré à RMC Sport leurs impressions sur la qualité de l’eau de la Seine.

Il a sauté dans un train à la gare de Grenoble, ce dimanche, pour rallier au plus vite Paris. Sylvain Fridelance a été appelé en dernière minute pour compléter l’équipe de Suisse lors du relais mixte de triathlon aux Jeux olympiques de Paris 2024. L’athlète de 29 ans a été prévenu seulement douze heures avant le début de l’épreuve, dont le départ a été donné ce lundi matin dans le cadre majestueux du pont Alexandre III. Après le forfait d’Adrien Biffod, en raison de soucis gastro-intestinaux, et celui de son remplaçant Simon Westermann, victime des mêmes symptômes, Sylvain Fridelance a assuré le troisième relais des Suisses, qui ont terminé à la septième place.

>> JO 2024: infos et résultats EN DIRECT

Interrogé après la course par RMC Sport, le triathlète de 29 ans a livré ses impressions sur le sujet dont tout le monde parle depuis l’épreuve individuelle qui a eu lieu il y a cinq jours: la qualité de l’eau de la Seine: "Franchement, ça s’est bien passé. Moi, je fais avec les éléments. Si on doit nager dans la Seine, on nage dans la Seine. J’essaye de me dire qu’ils ont testé, donc on fait confiance. Il y a beaucoup de polémique. Mais pour moi, le plus difficile à gérer, c’était le courant, pas la qualité de l’eau. On verra, peut-être que je vais vomir demain, ce n’est pas grave..."

"Mes parents avaient un peu d’inquiétude"

A force d’entendre autant de débats sur le fleuve parisien, y a-t-il eu tout de même un peu d’appréhension au moment de plonger? "Ma mère, mon père et ma sœur avaient un peu d’inquiétude", sourit Fridelance. "Mais moi non. Sur la qualité de l’eau, je fais avec." Après la course individuelle, la Belge Jolien Vermeylen a assuré avoir vu dans l’eau "des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser". Dans la foulée, son équipe a renoncé au relais mixte en raison de l’état de santé de sa compatriote Claire Michel.

Sylvain Fridelance, lui, assure n’avoir rien constaté de particulier ce lundi matin à travers ses lunettes de natation. "Sur le relais, c’est trop court pour avoir le temps de voir", précise-t-il. "Mais non, franchement, je n’ai rien vu de particulier dans l’eau. Les Belges n’ont pas pu prendre le départ parce qu’ils étaient malades, il y a de la frustration. On se pose des questions, c’est sûr. C’est normal de se poser la question et se demander est-ce que ça avait du sens de faire la natation dans la Seine, sachant qu’on savait que ça allait être limite. Mais moi, une fois que je dois faire la course, je ne me pose plus la question."

"Les conditions de natation n’étaient pas au niveau"

Sa coéquipière Cathia Schär a également partagé son expérience en zone mixte: "Je ne me suis pas trop préoccupée de la qualité de l’eau entre la course en individuel et le relais, mais c’est vrai qu’en ayant deux coéquipiers malades, d’un coup on se demande: ‘Est-ce que moi aussi j’ai un peu mal au ventre ou pas?’ Au final, on a tous pu s’aligner en bonne santé au départ. C’est déjà une bonne chose." La triathlète de 22 ans en a profité pour donner des nouvelles de Biffod et Westermann, ses partenaires à l'infirmerie: "On ne sait pas exactement à cause de quoi ils sont malades. Mais c’est une bactérie dans le ventre. Ils ont de la diarrhée, des vomissements."

Clara Schär, qui n'a pas prévu de tests particuliers dans les jours à venir, n’a pas non plus constaté d’anomalies lorsqu’elle luttait contre le courant puissant de la Seine: "Je n’ai rien vu de bizarre dans l’eau. Mais quand je levé la tête, les bouées étaient bien plus à gauche que prévu (sourire). Non, je n’ai rien vu. Dans l’ensemble, ça s’est bien passé. L’ambiance est super cool, avec autant de gens qui nous ont encouragé. Après, les conditions de natation n’étaient pas au niveau attendu pour les JO, avec autant d’imprévus, le courant, la qualité de l’eau… C’est un très joli site de course mais c’est très difficile pour les athlètes aussi".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport