JO 2030: le CIO attribue "sous conditions" les Jeux d'hiver aux Alpes françaises

Le Comité international olympique (CIO) a attribué ce mercredi 24 juillet "sous conditions" les JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d'été qui s'ouvrent ce vendredi à Paris.
Seule en lice depuis qu'elle a supplanté en novembre dernier la Suède et la Suisse, la France "organisera les 26e Jeux d'hiver", sous réserve de fournir les garanties financières de l'État et des régions, a annoncé le président du CIO Thomas Bach.
Une "loi olympique" pour le futur Premier ministre
Alors que l'actuel gouvernement est chargé des "affaires courantes", le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l'État "avant le 1er octobre", a avancé ce dernier. Cette garantie devra être ratifiée par le Parlement "au plus tard le 1er mars".
L'instance a voté dans la foulée d'une intervention du président de la République Emmanuel Macron, venu en personne défendre la candidature de la France, à deux jours de l'ouverture des JO d'été à Paris.
"Je confirme mon engagement et mon engagement total et l'engagement total de la nation française", a-t-il dit, en anglais, ajoutant qu'il allait "demander au prochain Premier ministre non seulement d'inclure cette garantie mais aussi de promulguer une loi olympique".
Du fait de la récente dissolution et du résultat des élections, la garantie financière qui doit compléter le dossier du CIO et doit émaner du Premier ministre n'a pas pu être apportée par la France.
Le président du CIO Thomas Bach avait prévenu ce mardi soir qu'il ne pourrait y avoir, comme initialement prévu il y a quelques semaines, de vote inconditionnel "sans garantie confirmée". Et le vice-président du CIO, John Coates, a prévenu ce mercredi que le CIO ne signerait "pas le contrat de ville hôte jusqu'à ce que les garanties soient reçues".
"Content", "fous de joie"...
Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune afin de remercier les membres du CIO pour "la confiance témoignée aujourd'hui par (leurs) votes" et "redire avec beaucoup de détermination le fait que nous serons là, au rendez-vous".
"Vous allez aimer Paris 2024, vous allez adorer les Alpes françaises 2030", a assuré le président de la République lors de ce discours à Paris.
Il avait indiqué mardi qu'il n'avait pas l'intention de nommer de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.
Avant son intervention, les présidents des régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier. Le premier a plaidé pour des Jeux "sobres" et des montagnes "respectées" et le second assuré que les JO d'hiver 2030 dans les Alpes seront "les plus verts de l'histoire".
Renaud Muselier a par ailleurs répondu aux "ronchons" en assurant que "pratiquer la montagne autrement ne veut pas dire ne plus les pratiquer", notamment en raison des effets du dérèglement climatique sur les massifs français.
L'annonce a provoqué des cris de joie, aussi bien au Grand-Bornand en Haute-Savoie, qu'à Nice. Sur l'antenne de BFM Marseille Provence, les vice-présidents de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Chantal Eymeoud et François de Canson partageaient leur fierté. Ils disaient être "content" ou encore "fous de joie".
Du côté de Serre-Chevalier, Nils Allègre, skieur alpin, évoquait au micro de BFM DICI "un rêve d'enfant" de défendre les couleurs de la descente française lors des JO d'hiver 2030. "Ce sera XXL et au pied de nos maisons dans un terrain qu'on pratique toute l'année. C'est une opportunité énorme pour la vallée et la région", expliquait-il.
Même les Phryges, mascottes des Jeux de Paris 2024, s'étaient équipés de skis et snowboards pour ce moment.
L'occasion de rappeler que la première séquence olympique depuis un siècle en France se déroule officiellement dès ce vendredi 26 juillet à Paris avec la cérémonie d'ouverture des 33e Olympiades modernes d'été.