
JO: comment Paris 2024 veut régler le problème de climatisation dans le village olympique
Le mercure affichera-t-il des températures caniculaires lors de l’été 2024? Evidemment, il est trop tôt pour le dire. Toujours est-il que l’absence de moyen de climatisation du futur village olympique des JO de Paris s’est retrouvée au centre des débats ces derniers jours.
Tout est parti d’une déclaration de Nicolas Ferrand: "Nous construisons des chambres où il fera moins 6 degrés par rapport à la température extérieure, a expliqué le directeur général de la Solideo, la société chargée de la construction des ouvrages liés aux JO. Si après, les collectivités ou le Cojo (comité d’organisation des JO, ndlr) changent la commande, dont acte. Mais à ce moment-là ce n’est plus la même chose. S’il faut changer, avec l’objet technologique que l’on a mis en place (…) là, c’est de la clim, mais à ce moment-là, le bilan carbone n’est pas le même."
Les athlètes seraient ainsi condamnés à vivre un éventuel été caniculaire sans climatisation. Du côté de Paris 2024, on tient à apporter quelques précisions. "La gestion du risque fait partie de notre travail. Nous voulons être cohérents par rapport à notre candidature qui se voulait vertueuse par rapport au climat, note Lambis Konstantinidis, directeur de la planification et de la coordination. La climatisation n’était pas nécessaire." Rappelons que le CIO n’imposait pas de système de climatisation dans son cahier des charges et que Londres, par exemple, n’en était pas doté.
Des filtres anti-soleil sur les vitres pour limiter la chaleur
Alors qu’il se murmure que des athlètes et des fédérations réfléchissent à snober le village olympique, du côté du comité national olympique et sportif français (CNOSF), on surveille l’évolution. "Il faut saluer l’organisation de ces Jeux écoresponsables. Nous sommes tous engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, note Brigitte Henriques sa présidente. Parfois il y a des obstacles. Il y a des solutions à trouver pour voir comment les athlètes peuvent être dans les meilleures conditions. On trouve tout le temps des solutions."
Le CNOSF rencontrera ainsi Tony Estanguet, patron du COJO ainsi que Romain Girouille et Astrid Guyart, les représentants des athlètes, pour évoquer ce problème dans une quinzaine de jours. Sans doute évoqueront-ils des solutions alternatives pour contrer ce problème comme des nouvelles techniques de refroidissement plus écologiques qui permettraient de baisser la température de six degrés. Par ailleurs, des filtres anti-soleil vont notamment être posés sur les vitres pour limiter la chaleur.
Le comité d’organisation teste de son côté depuis 2019 les différentes options en cas de grosses chaleurs. L’été dernier, par exemple, la température est montée à 39° mais grâce à différents moyens mis en place (comme des ventilateurs), le thermostat repassait à 26° dans les chambres.