JO d'hiver 2034: le patron de l'antidopage américain trouve "choquant de voir le CIO s'abaisser à des menaces"

Patron de l'antidopage américain, Travis Tygart a vertement répliqué mercredi au Comité international olympique. Celui-ci a jugé "choquant" qu'il ait accordé les JO d'hiver 2034 à Salt Lake City à condition que les Américains respectent l'Agence mondiale antidopage (AMA).
"Il est choquant de voir le CIO lui-même s'abaisser à des menaces, dans un effort apparent pour faire taire ceux qui cherchent des réponses", a déclaré Travis Tygart dans un communiqué de l'USADA, lancé dans une croisade depuis avril contre la gestion par l'AMA de l'affaire des 23 nageurs chinois contrôlés positifs en 2021 mais non sanctionnés.
Si le procureur indépendant missionné par l'AMA a conclu début juillet que l'organisation de Montréal n'avait "pas favorisé" la Chine, le patron d'USADA juge "plus évident que jamais" qu'elle "a violé les règles et qu'elle a besoin de rendre des comptes et de se réformer pour être véritablement le chien de garde mondial dont les athlètes propres ont besoin".
Tygart qualifie l'AMA de "caniche du sport"
"Si l'AMA n'avait rien à dissimuler, elle serait heureuse de pouvoir répondre aux questions au lieu de fuir et se cacher", a poursuivi Travis Tygart, qualifiant le gendarme mondial de l'antidopage de "caniche du sport".
La fureur du bouillant chef d'USADA vient d'une clause d'annulation introduite par le CIO dans le contrat de ville-hôte avec Salt Lake City, officiellement choisie mercredi pour accueillir les JO-2034, "au cas où l'autorité suprême de l'AMA n'est pas pleinement respectée".
A l'origine de cette précaution sans précédent, l'ouverture par la justice américaine d'une enquête pénale visant la gestion de cette affaire par l'AMA, sur le fondement de la controversée "loi Rodchenkov" par laquelle les Etats-Unis s'attribuent depuis fin 2020 une compétence extraterritoriale en matière de dopage".