JO d’hiver: Comment les athlètes français s'adaptent au grand froid

Martin Fourcade - -
Il a fait -22°C à Pyeongchang! Une telle température commence à inquiéter les acteurs des JO. C’est également le cas pour la délégation française. Les températures glaciales perturbent les entraînements français. "C’est compliqué, hier soir on a eu -17°C, et avec le temps pour récupérer du décalage horaire ça fait pas mal de trucs à gérer" selon Stéphane Bouthiaux, entraîneur en chef de l’’équipe de France de biathlon. Pour lui, s’adapter pleinement à la situation est presque impossible. "On ne peut pas trop gérer. Le problème c’est que les tenues de compétition sont relativement fines, on a vite fait de se laisser prendre par le froid. Hier soir c’est moi qui mettait les balles des athlètes dans les chargeurs" a-t-il confié ce lundi.
Le vent, un risque plus grand encore
Les températures devraient se réchauffer aux alentours du week-end selon les prévisions. C’est alors le vent qui menacerait tout bonnement les performances des athlètes. Particulièrement lors des épreuves de tir. Selon Stéphane Bouthiaux, l’épreuve pourrait devenir une "vraie loterie". "Tout le monde le sait, quand il y a du vent fort comme ça, il y a toujours des chanceux, les athlètes qui auront la chance de passer entre les gouttes récolteront les bénéfices de leur bol".
"Ce n’est pas la fin du monde"
Faut-il alors être pessimiste quant à la réussite des français dans la compétition ? Pas pour Franck Badiou, entraîneur du tir chez les garçons. "Ça reste quelque chose qui n’est pas exceptionnel, ils ne tombent pas des nues, on a déjà eu pire cette saison, ce n’est pas la fin du monde". L’entraîneur a d’ailleurs expliqué que les athlètes se préparaient minutieusement: "On est en train de cerner la valeur d’une rafale, d’apprivoiser les mouvements des drapeaux. Je pense que dans deux trois jours ils auront les bons réflexes". Les JO d’hiver - qui pourraient être les plus froids de l'histoire - débuteront ce vendredi 9 février, que nos sportifs aient eu le temps de s’adapter, ou non.