RMC Sport

JO d'hiver: comment le CIO veut sauver les Jeux face au réchauffement climatique

placeholder video
A quelques mois de l'annonce de l'attribution des Jeux olympiques d'hiver 2030 et 2034, où la France s'attend à officiellement récupérer le premier spot, le CIO a affiché ses volontés quant aux organisations futures. L'instance souhaite s'adapter au changement climatique.

Le CIO compte trouver des solutions pour continuer à organiser les Jeux olympiques d'hiver, menacés par le changement climatique. D'après de récentes études, "il ne devrait rester que 10 ou 12 CNO (Comités nationaux olympiques) capables d'accueillir" l'événement d'ici le milieu de ce siècle.

En juillet prochain, le CIO va annoncer une double attribution pour les JO d'hiver en 2030 et 2034. Pour rappel, l'instance a uniquement retenu la candidature des Alpes françaises pour 2030 et Salt Lake (Etats-Unis) a aussi un dialogue ciblé pour 2034. A l'avenir, la question de la rotation devrait être entérinée entre un "groupe de lieux climatiquement fiables" entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. De son côté, la Suisse possède déjà un avantage pour 2038, comme le rappelle le site officiel du Comité olympique.

Pour procéder à ses choix à l'avenir, le CIO jugera notamment la qualité des sites déjà existants (ou temporaires), qui offrent des garanties climatiques à l'horizon 2050. Le CIO entend aussi permettre aux futures organisations de décentraliser l'événement, afin de réduire les coûts, en prenant l'exemple du prix de l'accueil dans chaque sport d'un championnat du monde. Lors des dernières éditions, les dépenses liées aux JO pour une épreuve pouvaient être jusqu'à quatre fois supérieures à celles d'un Mondial.

Le CIO veut laisser une "ligne de démarcation très nette" avec les JO d'été

Lors de la dernière édition des JO d'hiver en 2022, à Pékin, de la neige artificielle avait été nécessaire sur différents sites. Sur ce sujet, le CIO indique également surveiller les avancées technologiques concernant la production et la conservation de la neige, et même le développement de neige et glace synthétiques.

Par ailleurs, les Jeux olympiques d'hiver ne devraient pas s'ouvrir à d'autres sports qui se pratiquent en intérieur ou qui se trouvent déjà au programme des JO d'été. "Il est extrêmement délicat de faire cette transition, car la ligne de démarcation est très nette", a commenté Christophe Dubi, directeur des Jeux olympiques au Comité international olympique. "Si vous commencez à déplacer certains sports dans le giron des Jeux d’hiver sous prétexte qu’ils se pratiquent en intérieur, vous créez deux types différents de Jeux. La ligne de démarcation est très saine. Du moment où cette ligne se trouble, vous perdez l’identité des deux entités."

Les Jeux paralympiques, qui sont traditionnellement organisés en mars, sont aussi menacés. "Nous avons besoin de flexibilité sur ce point", a précisé Christophe Dubi. "Avec l’évolution du climat, il ne sera peut-être pas possible de les organiser plus tôt, ni plus tard. Nous devons nous adapter aux conditions locales."

GL