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JO de Paris 2024: après une étude alarmante sur la Seine, les autorités parisiennes s'insurgent

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La ville de Paris et la préfecture d'Ile-de-France ont répondu à l'étude alarmante de l'ONG Surfrider Foudation sur l'état de la Seine à trois mois de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024.

Les autorités parisiennes n'ont pas tardé à réagir après l'étude alarmante sur la Seine dévoilée par l'ONG Surfrider Foudation. La préfecture de l'Ile-de-France ainsi que la ville de Paris ont réagi. A travers un communiqué, la Préfecture assure que les "ouvrages structurants du plan Baignade qui améliorent le fonctionnement du réseau d’assainissement par temps de pluie seront mis en service en avril et en mai" et promet que "l'eau de la Seine sera baignable pour permettre la tenue des épreuves l'été prochain."

Sur BFM Paris Ile-de-France, la ville de Paris s'étonne de "de la temporalité d’une telle étude dont les prélèvements ont été réalisés en dehors de la saison estivale" et rappelle que "la Seine n’a aucunement vocation à accueillir des baigneurs de mi-septembre à juin, y compris pour des raisons de sécurité."

La ville de Paris prône sa transparence

Ces réponses des autorités parisiennes interviennent après la publication d'une étude de l'ONG Surfrider Foundation qui alarme sur l'état de la Seine. Sur 14 mesures que l'association a effectuées entre fin septembre 2023 et fin mars 2024 sous les ponts Alexandre-III et de l'Alma, siège des futures épreuves de triathlon et nage en eau libre, treize se révèlent "au-dessus voire très largement au-dessus" des seuils recommandés pour la baignade.

"La Ville de Paris a toujours été transparente sur les conditions de la baignabilité de la Seine, notamment du point de vue météorologique : fort ensoleillement, faibles précipitations, longue durée diurne, débit faible du fleuve. Ces 4 caractéristiques sont par définition inatteignables l'hiver" a rappelé la ville de Paris à BFM Paris Ile-de-France.

"Le calendrier comme les aménagements techniques visant à rendre baignable la Seine sont connus et demeurent scrupuleusement respectés. L’inauguration du bassin d’Austerlitz, le 2 mai, sera l’occasion de présenter l’ensemble du dispositif", a ajouté la ville de Paris qui rappelle que les prélèvements avaient été effectués avant "la mise en service des grands ouvrages visant précisément à améliorer la qualité de l’eau de la Seine, comme le bassin d’Austerlitz, ou la finalisation du raccordement de 100% des péniches au réseau d'assainissement."

Des "risques" pour les athlètes

Face à ces résultats "alarmants", Surfrider exprime ses "inquiétudes croissantes quant à la qualité des eaux de la Seine" et pointe les "risques" pour les athlètes, et au-delà pour les Franciliens, "à évoluer dans une eau contaminée". Pour appuyer ses propos, l'ONG a demandé, dans une lettre ouverte, l'accessibilité aux lieux des épreuves avant et pendant" toute la durée des Jeux pour pouvoir continuer à y effectuer ses propres prélèvements.

Le triahlon (30 et 31 juillet, 5 août) et la nage en eau libre, désormais appelée natation marathon (8 et 9 août) restent menacées par de fortes précipitations qui dégraderaient l'eau de la Seine via le rejet dans son lit des eaux usées mélangées aux eaux pluviales. La répétition générale de l'épreuve de natation en eau libre en aôut 2023 avait dû être annulée en raison de seuils de qualité d'eau nettement dépassés.

VN