JO de Paris 2024 : "La voix du président Macron sera écoutée par le CIO", Oudéa-Castéra revient sur la réintégration des athlètes russes

Après la recommandation mardi du retour des Russes "à titre individuel" dans les compétitions par le CIO, plusieurs pays, à commencer par l’Ukraine, ont levé la voix sur la situation. Le comité décidera toutefois "au moment approprié" de leur participation aux Jeux olympiques 2024. Une situation qui a cette fois agacé le Kremlin, mercredi.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux, a déclaré ce jeudi que "tout ceci est une étape qui ne préjuge en rien ce que nous ferons", de passage à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans le cadre du plan "5 000 terrains de sport".
Cette dernière a apporté ensuite quelques précisions, notamment sur le poids d’Emmanuel Macron dans cette affaire : "Le président de la République a dit qu’il s’exprimerait sur ce sujet à l’été. In fine le CIO disposera de cette question-là et pour le moment on est dans une première phase de recommandation, qu’il a exprimé à l’endroit des fédérations internationales, avec la nécessité pour nous tous de combiner une double exigence. La première : être résolument et absolument aux côtés des Ukrainiens ; l’autre, d’essayer de ne pas contrevenir aux principes onusiens qui imposent qu’il n’y ait pas de discrimination des individus, donc y compris des athlètes, à raison de leur nationalité ou leur passeport."
"Le CIO a le dernier mot"
La ministre des Sports tempère pour le moment et s’en remet aux premiers retours du Comité international olympique : "Il (CIO) a dit des choses assez fortes. Il dit d’abord qu’il n’y a pas de régime possible de participation russe même sous bannière neutre dans le cadre des sports d’équipe ; il ne se centre que sur les athlètes individuels. C’est lui qui a le dernier mot, c’est lui qui fixe la condition de participation des athlètes, aussi bien olympiques que paralympiques, avec le Comité paralympique mondial."
"En revanche, il est évident que le chef d’Etat du pays hôte aura une voix qui sera écoutée dans ce cheminement, cette réflexion que mènera le CIO", a souligné ensuite Amélie Oudéa-Castéra. Ne reste plus qu’à attendre a priori que l’instance clarifie le dossier "russe". Le conflit en Ukraine se poursuit, plus d’un an après l’invasion le 24 février 2022 actée par Poutine.