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JO de Paris 2024: le Comité olympique russe se dit victime de "discrimination" de la part du CIO

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Le CIO a émis ce mardi plusieurs recommandations concernant la réintégration progressive des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internaitonales mais sous bannière neutre et pour les épreuves individuelles.

Le président du Comité olympique russe a estimé que les critères émis mardi par le CIO pour permettre la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales mais sans trancher pour les Jeux olympiques de Paris 2024, sous bannière neutre et à titre individuel, étaient "discriminatoires".

"Les critères annoncés pour le retour aux compétitions internationales sont inacceptables. Il s'agit d'une discrimination basée sur la nationalité", a fustigé Stanislav Pozdniakov lors d'une conférence de presse retranmise à la télévision russe. Le CIO a dit mardi recommander la réintégration des Russes et Bélarusses, à condition qu'ils ne "soutiennent pas activement la guerre en Ukraine" et ne soient pas "sous contrat" avec l'armée ou les organes de sécurité.

"Les décisions de la commission exécutive sont une farce"

Sans oublier de rappeler son engagement en faveur de la paix, le CIO a confirmé que toutes ses recommandations ne s'appliquaient pas aux JO de Paris. Pour l'événement en France, une décision sera prise en temps voulu. Mais en Russie, on ne digère pas l'absence d'hymne ou du drapeau national.

"Les décisions de la commission exécutive sont une farce. Les principes du CIO et de l'ONU sont bafoués", a déploré M. Pozdniakov, qui exige "des conditions égales pour les athlètes de tous les pays".

Sur le critère précis de ne pas réintégrer des athlètes "sous contrat" avec l'armée russe, le patron du Comité olympique russe a estimé que cette mesure avait pour "but" de "nuire au sport russe dans son ensemble" car il "crée un conflit au sein de la communauté sportive russe" selon lui.

L'exclusion des Russes? "Une erreur" du CIO selon la Russie

Plusieurs experts russes estiment que cette mesure pourrait exclure un grand nombre de sportifs nationaux, dont certains parmi les plus performants dans leur discipline.

Toutefois, le fait d'entrouvrir la porte à un certain nombre d'athlètes russes et bélarusses est "un aveu" du CIO, a jugé M. Pozdniakov, suite à "l'erreur" d'avoir exclu les sportifs des deux pays il y a un an, dans la foulée du lancement de l'offensive russe en Ukraine.

Après quatre mois de consultations avec l'ensemble du monde olympique, le CIO a choisi mardi de laisser aux fédérations internationales et organisateurs de compétitions la responsabilité première d'inviter ou pas les sportifs russes et bélarusses, se contentant de "recommandations" pour "harmoniser leur approche".

Le CIO n'a toutefois pas tranché la question de la participation russe et bélarusse aux prochains Jeux olympiques de Paris 2024, une question explosive au vu des menaces de boycott de plusieurs pays dont l'Ukraine.

JGL avec l'AFP