JO de Paris 2024: une nouvelle perquisition en lien avec l'organisation des Jeux a eu lieu ce mercredi

JO de Paris 2024 - ICON Sport
Nouvelle perquisition en lien avec l’organisation des Jeux olympiques de Paris. Au lendemain d’une perquisition au siège de l'organisation des JO 2024, une autre action a eu lieu ce mercredi matin dans le cabinet de conseil en sport Keneo, rapporte France Info.
Cette perquisition a eu lieu dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte en 2017 pour prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme visant un marché passé par le comité d'organisation des JO de Paris 2024 (COJOP).
"Ce matin, l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) est venue collecter les documents portant sur l’activité de Keneo avant 2020, écrit Keneo dans un communiqué. Nous avons apporté notre pleine collaboration à leur démarche. (...) La société n’a, à ce jour, aucun marché attribué par le COJOP pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Nous confirmons qu’Etienne Thobois, dirigeant de Keneo jusqu’en 2015 et Edouard Donelly, jusqu’en 2018, n’ont plus aucun lien avec la société Keneo actuelle."
Des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs sites mardi
Comme celles de la veille, les perquisitions ont été faites par l'OCLCIFF et la BRDE, (brigade financière de la police judiciaire parisienne). Mardi, les perquisitions concernaient plusieurs sites, dont le comité d'organisation et la Solideo, a indiqué le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.
Le Cojo est constitué sous forme d'une association loi 1901. La Cour des comptes suit de près son activité et doit publier un rapport très prochainement. En avril 2021, deux rapports de l'agence française anti-corruption (AFA) sur l'organisation des JO, dont l'AFP a pris connaissance, pointaient des "risques d'atteintes à la probité" et de "conflits d'intérêts", égratignant l'image des JO "exemplaires" voulus par le patron du Comité d'organisation Tony Estanguet.
Ces deux rapports initiaux livrés début 2021, dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué la teneur il y a près d'un mois, sont consacrés au Comité d'organisation (Cojo) lui-même et à la Solideo, la société qui doit livrer les ouvrages pour les Jeux. Les inspecteurs de l'AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est "imprécise et incomplète", et soulignent qu'il existe "parfois des situations de potentiels conflits d'intérêts non maîtrisés".