JO de Paris 2024: Vitali Klitschko explique pourquoi les athlètes russes n'ont pas leur place à Paris

Vitali Klitschko, maire de Kiev, à l’instar du président ukrainien Volodymyr Zelensky, est vent debout contre l’éventualité d’une présence d’athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024, y compris sous bannière neutre. Le Comité international olympique, bien qu’il ait assuré que rien n’avait encore été décidé concernant Paris, a fait une proposition en ce sens qui a mis le feu aux poudres. Le territoire ukrainien est toujours le théâtre d'une guerre sanglante déclenchée par la Russie il y a près d'un an (l'offensive russe a été lancée le 24 février 2022).
Le CIO face à l'intransigeance ukrainienne
"Il est impossible d’être neutre quand on tue les gens, a estimé l’ancien boxeur Vitali Klitschko (frère aîné de Wladimir). Il est impossible de se tenir à l’écart. J’en suis convaincu et je vais répéter les mots de Nelson Mandela: 'Le sport a la force de changer le monde.' Et le sport lui aussi doit exprimer sa position. Les sportifs russes et biélorusses doivent dire non à la guerre. Et si eux ne le disent pas, toute la communauté mondiale des sportifs doit le dire. Et c’est pour cela que nous exigeons que si les sportifs russes et biélorusses ne disent pas non à la guerre, ils ne doivent pas participer aux JO qui font la promotion de l’amitié, de la solidarité et de la paix. Et c’est pour cela que nous demandons au comité international olympique de suspendre leur participation pendant la durée de cette guerre."
"Tandis que la Russie tue et terrorise, les représentants de cet Etat terroriste n'ont pas leur place dans les compétitions sportives et olympiques", a plaidé Volodymyr Zelensky lors d'une réunion par visioconférence la semaine passée, face à des ministres des Sports issus de plusieurs pays. Leur présence serait "un signe de violence et d’impunité", a-t-il encore déclaré. Thomas Bach, le président du CIO, s’est insurgé contre les menaces de l’Ukraine, jugeant que l’intransigeance de ses dirigeants "va à l’encontre des fondamentaux du mouvement olympique".
"J'ai discuté avec de nombreux sportifs ukrainiens ces derniers mois, et beaucoup d'entre eux nous soutiennent parce qu'ils savent à quel point nous partageons leur souffrance et les efforts que nous faisons pour les aider", a fait savoir Thomas Bach, depuis Courchevel où il assistait aux Championnats du monde de ski alpin. "Un rapporteur du Conseil des droits de l'homme des Nations unies nous a dit que l'exclusion d'athlètes russes ou biélorusses seulement en raison de leur passeport est une violation de leurs droits", a-t-il ajouté.