JO Paris 2024: le "coup de gueule" du patron de la fédération de judo sur la nomination de Péchalat

Le processus de nomination de Nathalie Péchalat à la tête du Club France crée des remous dans les instances sportives. Stéphane Nomis, président de la fédération française de judo, pousse un "coup de gueule" contre un manque de transparence sur la façon dont l'ancienne patineuse a été désignée présidente déléguée du lieu de rencontre et de festivités pour les athlètes français des Jeux olympiques 2024 à Paris. Le dirigeant dit être "très déçu" dans une lettre consultée par L'Équipe et notamment adressée à Brigitte Henriques, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
En précisant que Nathalie Péchalat n'est pas le "problème" qui déclenche sa colère, Stéphane Nomis écrit: "Je suis surpris de l'annonce sur le président du club France pour les JO. On a fait une réunion pour demander plus de transparence, de démocratie et de communication, mais rien du tout".
"Nous allons tout faire pour organiser notre club France Judo"
Bien qu'il ne soit pas membre du conseil d'administration du CNOSF, Stéphane Nomis considère que la fédération de judo est ignorée: "Je croyais qu'on était tous concernés par les JO et surtout les fédérations qui participaient à ces Jeux Olympiques d'été, mais en fait, je vois bien que vous n'en avez rien à faire".
La lettre ne contient pas seulement des reproches, mais aussi une menace: la création d'un autre Club France. "Alors nous allons tout faire pour organiser notre club France Judo à l'institut du Judo car nous avons compris que nous ne faisons pas partie de votre famille d'élus olympiques et de vos décisions pour les JO d'été. Vous aurez vos Jeux, et nous les nôtres", prévient Stéphane Nomis.
Un front contre Henriques au CNOSF
Le CNOSF traverse une crise depuis plusieurs semaines et l'éviction de son secrétaire général Didier Seminet. Celui-ci a été remplacé par Astrid Guyart, vice-championne olympique de fleuret par équipes aux JO de Tokyo. L'ex-fleurettiste fait également partie d'un quatuor de dirigeants (avec Jean-Pierre Siutat, Michel Callot et Sébastien Poirier) formé pour épauler la présidente de l'organisation Brigitte Henriques.
Les tensions au sein de l'instance se polarisent autour de deux camps, avec un front anti-Henriques cristallisé autour de l'ancien secrétaire général, de l'ancien président Denis Masseglia et incarné par Stéphane Nomis.
En ce qui concerne le Club France, Nathalie Péchalat, ancienne présidente de la Fédération française des sports de glace, a pour mission de "piloter la conceptualisation, la gestion et l'animation du Club France que le CNOSF mettra en place sur le site de La Villette, à Paris, du 26 juillet au 11 août 2024".