Joubert : « Je suis un peu perdu »

Après sa piètre performance lors du programme court mercredi, le Français (18e) a perdu tout espoir de médaille olympique. Avant même le programme libre de jeudi. Une désillusion pour le Poitevin qui avait de grosses ambitions à Vancouver.

Vous avez semblé tendu au moment de pénétrer sur la patinoire…
Non. Lorsque je suis rentré sur la piste, j’étais normal. Je me sentais bien à l’échauffement. J’étais bien sur mes appuis. Ça allait. Autant à Tallin (aux championnats d’Europe où il a terminé troisième le mois dernier ndlr) j’étais nerveux, autant là je me sentais bien.

Les JO prennent des allures de malédiction pour vous…
Ça fait trois fois que je les fais et trois fois que ça se passe mal (il a terminé quatorzième à Salt Lake City en 2002 et sixième à Turin en 2006 ndlr). Cette année, j’avais les moyens de ramener une médaille à la France. Et maintenant, je peux lui dire au revoir.

Etes-vous en colère contre vous-même ?
Je suis un peu perdu. Je ne réalise pas trop. Je pense que ça sera encore plus dur demain. Je n’arrive pas à l’expliquer. Il va falloir que je réfléchisse sérieusement.

Il reste encore un programme libre à assurer jeudi…
Oui, il y a un libre à assurer. Mais ce n’est pas forcément drôle lorsqu’on vient aux JO pour une médaille, un titre, et qu’on sait qu’on peut l’obtenir. Avec un programme court, on ne peut pas gagner une compétition. Mais on peut tout perdre. C’est ce qui s’est passé pour moi. Maintenant, je vais faire le libre sans objectif. Juste histoire de terminer la compétition. Ça va être bizarre.

Est-ce une page de votre carrière qui se tourne ?
Je ne sais pas. Il est hors de question que j’arrête sur quelque chose de négatif comme ça. De toute manière, victoire ou pas, c’était convenu que je continue au moins deux ans. Mais c’est vraiment dommage.

La rédaction - F.G. à Vancouver