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Kuhn : « Pas là pour caresser le caribou »

Xavier Kuhn (dossard jaune) sera l'un des favoris

Xavier Kuhn (dossard jaune) sera l'un des favoris - -

Demain c’est l’épreuve de ski cross, une nouvelle discipline des Jeux olympiques. Le Français Xavier Kuhn sera l’un des favoris au titre. Il est sur le sentier de la guerre.

Xavier Kuhn, qu’est ce que le ski cross ?
C’est une piste style motocross avec des virages relevés, des bosses. On est quatre guerriers derrière une porte de départ et dès que le starter ouvre la marque tout le monde part, les deux premiers arrivés en bas passent au tour suivant.

Que ressentez-vous de voir entrer votre sport au programme olympique ?
Ca fait 10 ans que je pratique ce sport à haut niveau. C’est un grand bonheur de rendre hommage à ce sport vachement visuel, qui est fun tout simplement. Ce n’est que du bon.

Vous espérez que Vancouver sera un tremplin pour votre discipline ?
Il y a intérêt. Le sport est ludique, simple. Il n’y a pas besoin d’avoir Bac +12 pour comprendre. C’est un sport simple qu’on peut faire avec ses copains. Ce n’est pas du bowling, c’est aussi un sport à risques.

Il faut être fêlé ?
Il faut débrancher un peu le cerveau de temps en temps. On ne va pas rentrer dans le lard non plus. C’est calculé, on sait où l’on va. Quand on arrive à 90 km/h sur une bosse, parfois ça part au clash. Il faut avoir un grain de folie.

Est-ce que ça bagarre ?
Oui mais on se respecte beaucoup. Il faut qu’on reste unis parce qu’on fait le même sport. Des coups bas il y en a dans tous les sports. Il y a aussi des enfoirés. Il faut savoir les mettre d’accord mais de manière propre. Il faut que ça reste juste. Il y a des moyens de gagner clean. On n’a pas le droit de mettre des coups de couteau ni de mettre des pains (rires).

Est-ce qu’en ski cross on peut voir autant de surprises qu’en snowboardcross ?
Ca ne m’étonnerait pas que des petites nations viennent casser les gros bonhommes potentiellement vainqueurs. Nous aussi les Français on va essayer de bosser en équipe. On est là pour gagner personnellement mais c’est plus simple de le faire ensemble. Si on est deux Français dans un run face à un amerloque et un rosbif, on va se batailler pour d’abord prendre nos places entre Français.

Etes-vous l’un des hommes à abattre ?
Oui, je suis quatrième mondial avec deux podiums en Coupe du monde mais je m’en fous, qu’ils viennent.

Quels sont vos objectifs ?
On n’est pas là pour caresser le caribou. On est venu pour la gagne. On en a rien à foutre du reste. On est là pour gagner. On a bien bossé avec le staff. J’ai prouvé que je pouvais gagner cette année. On est une équipe soudée et forte. Il faut qu’on se fasse plaisir et le reste suivra.

La rédaction - FX de Chateaufort à Vancouver