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L’athlétisme français doit faire le ménage

Le président de la FFA, Bernard Amsallem, suggère que l'encadrement du miler français se remette en question.

Le président de la FFA, Bernard Amsallem, suggère que l'encadrement du miler français se remette en question. - -

L'équipe de France d’athlétisme n’est repartie de Pékin qu’avec une seule médaille dans ses bagages. Le président de la fédération française d'athlétisme, Bernard Amsallem, s’engage à tout faire pour remonter la pente.

Huit ans après le zéro pointé de Sydney, et quatre ans après les deux petites médailles de bronze d'Athènes, les Jeux Olympiques de Pékin n’ont offert qu’une seule médaille à l'équipe de France d’athlétisme : l’argent de Mahiédine Mékhissi-Benabbad sur 3000 m steeple.

Pour éviter de revivre une nouvelle déconvenue dans quatre ans, aux Jeux du Londres, l'athlétisme français esquisse déjà des pistes. Le président de la fédération française, Bernard Amsallem, prône notamment le durcissement des règles de sélection et la fin de l'individualisme. Ce sera notamment le cas des relais.

Amsallem : « Il faut une rupture »
« Il faut une rupture, explique M. Amsallem. Dorénavant, je pense que l’entraîneur des relais devra se consacrer complètement au relais, et donc ne pas avoir d’autres athlètes à entraîner. Et ces derniers devront eux aussi s’engager. Ainsi, nous allons mettre en place des règles dans le cadre des sélections à venir : tout athlète qui voudra se qualifier individuellement ne pourra le faire que s’il s’engage également à faire le relais, et à suivre la préparation qui va avec. »

« L’encadrement de Medhi Baala doit s’interroger »
Bernard Amsallem est également revenu sur la 4ème place de Mehdi Baala sur 1500 m. Le président de la fédération française évoque notamment un problème dans l’encadrement du coureur :
« Mehdi (Baala) est un type qui a vraiment des qualités exceptionnelles. C’est sans doute le meilleur du peloton actuellement sur 1500 m. Malheureusement, Medhi ne transforme pas cette excellence en médailles ou en podium. Je suis malheureux pour lui mais aujourd’hui, compte-tenu de ses échecs successifs, l’encadrement de Medhi Baala doit s’interroger sur la manière dont ils appréhendent ces grands rendez-vous et en tirer toutes les conséquences. »

Laporte : « L’athlétisme français doit d’abord laver son linge sale en famille »
Bernard Laporte, le Secrétaire d’Etat aux Sports, est lui aussi revenu sur le malaise de l’athlétisme français, dont le bilan maigrichon est pointé du doigt :
« L’athlétisme français doit d’abord laver son linge sale en famille. J’entends beaucoup de choses, et je pense qu’il serait bon qu’ils se mettent tous autour d’une table pour se dire les quatre vérités en face. Ensuite, nous ferons avec Fabien Canu (le directeur de la préparation olympique, ndlr) une réunion avec eux pour mettre les choses au clair et savoir comment rebondir. Nous voulons retrouver une fédération d’athlétisme performante et avec un certain standing. Nous devons les aider, les accompagner, mais nous devons aussi savoir pourquoi cela s’est mal passé à Pékin. »

Lire également l'article sur la crise au sein de relais français http://www.rmc.fr/edito/sport/59058/rififi-au-sein-de-l-athletisme-francais/

La rédaction