L’équipe de France olympique a les crocs

Teddy Riner - -
Les Jeux les plus proches de la France depuis Barcelone il y a 20 ans s’ouvrent ce vendredi soir à Londres. Alors athlètes bleu-blanc-rouge, n’ayez peur de charger vos valises comme jamais pour le trajet retour. De l’or, de l’argent, du bronze. Vos dirigeants et supporters en veulent comme s’il en pleuvait à Londres, où les averses sont si courantes. Objectif : que 2012 soit le cru le plus riche pour l’équipe de France olympique depuis un temps que les moins de cent vingt ans ne peuvent connaitre ! Car l’ambition n’est autre que de battre les 41 médailles de Pékin, le score le plus élevé depuis… Paris 1900 (103, source CNOSF).
« On veut essayer de faire aussi bien qu’à Pékin, explique Denis Masseglia, le président du Comité national olympique et sportif français. Les 41 médailles, c’était un record. Il sera forcément difficile à battre. Mais on a le potentiel pour y parvenir. On peut croire au succès de nos athlètes. Nous sommes représentés dans 24 des 26 sports. Et une grande partie de ces sports sont capables de nous fournir des athlètes médaillés. » Quand le ‘‘toujours plus fort, toujours plus haut’’ plutôt anglo-saxon se traduit en français et s’accorde aux Bleus et aux Bleues, certains doivent se sentir plus concernés.
En lice dès ce samedi, les judokas Laëtitia Payet (- 48 kg) et Sofiane Milous (-60 kg) auront ainsi moins de pression que Lucie Décosse (-70 kg) et Teddy Riner (+ 100 kg) dans les prochains jours. Julien Absalon (VTT) et Tony Estanguet (canoë) chercheront eux un troisième sacre. Grégory Baugé (piste), Camille Muffat, Yannick Agnel et Camille Lacourt (natation) sont également attendus sur la première marche. Comme les handballeurs masculins, champions olympiques en titre et en quête de revanche après leur échec à l’Euro 2012 (11e). Et les Experts se souviennent qu’ils avaient démarré leur incroyable règne à Pékin.
Au moins dix médailles d’or
« Ce serait tellement formidable que je ne peux pas y penser par superstition, explique Nikola Karabatic. On a réussi des choses incroyables mais on les a mises de côté. On est sur-motivés. On s’est bien préparé. On veut quelque chose de grand. » L’escrime, malgré un nombre de qualifiés en baisse ou encore le cyclisme sur piste, par tradition, devront également contribuer à l’effort national de l’autre côté de la Manche. Ce sera moins évidement en athlétisme. Les chances bleues reposeront surtout sur Renaud Lavillenie (perche), Mahiedine Mekhissi (3000m steeple), Yohann Diniz (50km marche) et Christophe Lemaitre (200m).
« Même une médaille de bronze pour Christophe, ce serait formidable », estime l’entraîneur du sprinteur français, Pierre Carraz. Ce rêve de podium, la bande à Tony Parker et celle de Céline Dumerc le font en basket, alors que l’or est promis à la bannière étoilée. De l’or, le 12 août, Denis Masseglia souhaite en tout cas en voir plus qu’à Pékin (7). « A partir de dix, l’objectif sera atteint, indique-t-il. On sait que le classement des nations est influencé par le nombre de médailles d’or. Je pense qu’on est capable d’atteindre la 6-7e place. » L’Eurostar serait alors rempli de sourires.