La cérémonie d’ouverture, un secret éventé

Les réseaux sociaux et les médias locaux ont brisé la confidentialité qui devait entourer la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres. Morceaux choisis de ce qui marquera ce soir le coup d’envoi de la grande quinzaine olympique.

Il y a deux éléments que les organisateurs des Jeux de Londres n’avaient pas forcément anticipés quand ils ont mis sur pied la cérémonie d’ouverture : la force des réseaux sociaux et la pugnacité de leurs médias. Depuis le début de la semaine et les premières répétitions dans le stade olympique, les troupes de Danny Boyle, le 8 fois oscarisé metteur en scène de « Slumdog Millionaire » et des festivités londoniennes de vendredi soir, sont épiées de toutes parts. Le début de la fin a commencé avec la répétition de lundi où parmi les 10 000 volontaires, certains n’ont pas résisté à « fuiter » sur Twitter des éléments de la chorégraphie. Les médias locaux, tout comme RMC Sport, ont fait le reste.

La cérémonie d’ouverture concoctée par Boyle et qui durera 2 heures avant le défilé des nations, a pour objectif de « montrer l’histoire du Royaume-Uni à travers ses vraies personnes », explique le réalisateur de 55 ans. On connait le premier « acte » du show : la pelouse du stade olympique de 80 000 sera transformée en campagne anglaise. On y verra des vaches et toutes sortes d’animaux, des laboureurs, une prairie verdoyante. Au milieu coulera la Tamise. Un autre tableau montrera les quatre provinces du royaume : l’Angleterre, l’Ecosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord. Une cloche géante donnera le « Go » des JO à 22 heures (heure française). On sait qu’à la fin, Boyle a prévu des infirmières et des mineurs, emblèmes du petit peuple d’outre-Manche. « C’est un rêve éveillé, il était très proche, il venait tout le temps aux entrainements », raconte Aicha Noui, danseuse et volontaire de 30 ans, qui n’en dira quand même pas trop eu égard au devoir de confidentialité.

James Bond, Mary Poppins et Voldemort

Avec 34 millions d’euros de budget, Boyle l’Irlandais fantasque, qui passe de « Transpotting » à « 127 heures », a pu satisfaire son inspiration débridée. Si l’Angleterre « d’en bas » a droit à son heure de gloire devant le milliard de téléspectateurs prévus, celle des grands personnages universels l’a tout autant. On verra des Mary Poppins tomber du ciel et défier Voldemort, l’impitoyable ennemi d’Harry Potter. L’agent Bond sera forcément aussi de l’aventure. Il y aura aussi beaucoup de musique. Quelque 86 titres sont annoncés, dont le rebelle God Save the Queen des Sex Pistols. Devant Sa Majesté la Reine ?