La débâcle du ski français

Le slalomeur français, 9e de la discipline aux JO, incarne bien le fiasco du ski alpin tricolore à Vancouver. - -
« Zéro médaille, c’est très dur. On est passé à côté de nos JO. » Gilles Brenier, le directeur sportif du ski alpin français ne cache pas sa déception. Julien Lizeroux, neuvième samedi en slalom, est la dernière désillusion d’une longue liste. Avant les JO, l’objectif annoncé était de deux médailles. « Il faut analyser cet échec, reconnaît Yves Dimier, le directeur technique. Une remise en question dans les grands évènements doit être faite, mais pas une révolution. »
Il faut remonter aux jeux olympiques de 1994, à Lillehammer, pour retrouver un tel fiasco.
« C’est dur de répondre présent lorsque nous sommes les derniers à pouvoir ramener une médaille » explique David Chastan, l’entraîneur des techniciens. Cet hiver, en Coupe du monde, les Tricolores ont brillé. Seize podiums dont quatre victoires. Mais à Vancouver, la meilleure performance française est une cinquième place en slalom de Sandrine Aubert. Comment expliquer cette gifle ?
« On est à bout de souffle »
Gilles Brenier aborde quelques pistes : « Il fallait essayer de se programmer pour réussir que les jeux. Mais ce n’était pas possible. On devait travailler avant pour avoir de bons dossards. » Les Bleus n’ont pas été présents le jour J. Dix-huit des vingt-deux sélectionnés, participaient à leur première olympiade. La pression était-elle trop grande ?
Yves Dimier évoque une autre raison. Les Mondiaux de Val d’Isère seraient une de ces causes. « On a tellement dépensé d’énergie pour les préparer, assure le DTN. On arrive peut-être à ces JO à bout de souffle. On a vécu une semaine noire en décembre, avec des blessures, notamment celle de Jean-Baptiste Grange. » A quinze jours de l’épilogue de la saison, les Bleus doivent rechausser les skis et renouer avec le succès. Histoire de faire oublier cette page blanche…