La sensation Fischbacher

L’Autrichienne Andrea Fischbacher est devenue samedi championne olympique de super-G sur la piste de Whistler. Elle devance la Slovène Tina Maze et l’Américaine Lindsey Vonn. Les Françaises ont encore déçu…

Le ski autrichien n’était pas à la fête depuis le début des Jeux. Andrea Fischbacher s’est chargé de lui redonner le sourire. Splendide vainqueur du super-G hier à Whistler, la skieuse âgée de 24 ans a offert à son pays son premier titre olympique en ski alpin à Vancouver. Trois jours après avoir terminé quatrième de la descente, celle qui compte deux victoires en Coupe du monde (dont une en super-G en 2008) s’est imposée devant la Slovène Tina Maze et l’Américaine Lindsey Vonn.

Andrea Fischbacher a donc créé la sensation hier au terme d’une course très disputée. Lorsqu’elle s’est élancée avec son dossard 19, Lindsey Vonn avait une nouvelle fois étalé tout son talent, s’installant confortablement en tête de la course. Alors qu’on imaginait déjà la récente championne olympique de descente sur le toit du monde, Andrea Fischbacher a sorti le grand jeu. Malgré une petite faute en début de parcours, celle que l’on surnomme « Fischi » a réalisé une course éblouissante. Grâce à 74 centièmes d’avance sur Vonn, elle a pris la tête du super-G pour ne plus jamais la quitter. La star américaine était donc battue et même reléguée sur la troisième marche du podium quelques minutes plus tard après la remarquable performance de la Slovène Tina Maze (27 ans), deuxième à 49 centièmes de l’Autrichienne.

Côté français, c’est une nouvelle fois la soupe à la grimace. Marie Marchand-Arvier, sur qui reposaient les plus grands espoirs de médaille, a été disqualifiée après avoir manqué une porte en début de course. Septième en descente et cinquième en Super combiné, la vice-championne du monde de super-G n’a pas davantage brillé dans sa discipline de prédilection.

Ingrid Jacquemod avait également des atouts pour perturber les favorites. Mais si la doyenne de l’équipe de France a réalisé une performance honorable, occupant même la troisième place durant quelques minutes, elle doit pourtant se contenter de la 10e place. Quant à Aurélie Revillet, elle termine à la 22e place. Toujours privé de médaille, le ski alpin tricolore va-t-il repartir bredouille de Vancouver ? Ce serait une première depuis 1936.

La rédaction