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Lapasset : « Ne pas se priver de rêver »

Bernard Lapasset

Bernard Lapasset - -

Désigné chef de la mission olympique française par la ministre des sports Valérie Fourneyron, le président de l’IRB, épaulé par Tony Estanguet, compte bien s’acquitter de son nouveau défi : offrir à la France la possibilité d’organiser à nouveau les Jeux Olympiques.

Bernard, pour quelles raisons avez-vous accepté cette mission ?

J’aime trop la France, j’aime trop le sport français pour aujourd’hui dire non dans quelque chose qui met en avant les qualités que je reconnais au sport français. Il y a eu tellement de belles choses dans le sport français. On se sent porté par ce qui fait notre culture, notre vie, notre ambition. Le souci de mettre la France en avant et de gagner un jour, c’est quelque chose de fantastique.

Est-ce qu’il y a eu un événement récent qui vous a marqué ? Et dupliqué cette envie de vous engager ?

2012 reste un traumatisme pour beaucoup et moi le premier. Maintenant il faut rebondir, on a la chance de pouvoir compter sur un dispositif qui se met en place, qui s’organise, qui permet de mettre les choses en perspectives. La candidature olympique du rugby est un exemple formidable. J’ai vu comment les britanniques s’y prenaient, comment marche leur lobbying. C’est une école de vie, une école d’opiniâtreté, de conviction, d’action permanente, d’aller conquérir une voix de plus, tous les jours pour aller au bout du rêve et de l’aventure, et tout cela s’apprend. 

Qu’est-ce que vous pouvez apporter de plus?

Mon expérience fait partie de cela. Je pense que l’écoute est très importante, notamment avec les présidents de fédération parce qu’on ne peut pas réussir s’il n’y pas de mouvement sportif uni. Il faut rassembler les fédérations sportives, olympiques, les conduire dans la voix de la réussite. Le mot sport est ancré dans notre société, quel que soient les régions, quel que soit le sport pratiqué.

Comment allez-vous vous organiser avec la présidence de l’IRB ?

Je compte m’appuyer sur mon équipe. J’aurai besoin autour de moi de gens qui m’accompagnent. Le soutien des fédérations est très important car c’est elles qui amènent l’ambition. L’engouement vient avec cela.

Avez-vous un calendrier en tête?

Je me donne un mois et demi pour constituer l’équipe et mettre en place un certain nombre de priorité sur les premiers rendez-vous avec des hommes du monde sportif, des hommes politiques. Après ça, il y aura la priorité sur le terrain d’exercer les compétences au niveau des grands évènements qui seront proposés par les fédérations.

Quel serai l’aboutissement idéal ?

Mon ambition, c’est le rêve olympique, on y rêve tous, on y pense tous. C’est un rêve extraordinaire, il ne faut pas se priver de rêver, c’est une force d’ambition extraordinaire.

Propos recueillis par Nicolas Jamain