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Laure Manaudou : « Pékin sera passionnant et difficile »

Laure Manaudou

Laure Manaudou - -

Ses pleurs après le 400m, la concurrence, les Jeux olympiques de Pékin, Laure Manaudou tire le bilan de ces championnats de France de natation à Dunkerque.

Laure, ces championnats de France vous ont-ils permis de vous jauger pour les JO de Pékin ?

On l'a vu cette semaine. Tout le monde le disait « c’est bon tu vas faire des temps faciles, c’est bon t’as pas de stress »,. Là, on a vu que j’étais au même niveau que les autres filles et que je pouvais aussi rater une course. Voilà, on n’est jamais à l’abri du stress, comme Alain (Bernard) l’a dit hier aussi. Ça fait paralyser tous les muscles et on ne peut pas tout gérer. Ce n’est pas vraiment facile.

Mais ce stress, était-il présent pour d'autres compétition ?

J’ai l’impression que vous en avez fait toute une montagne. Moi j’ai pleuré mais j’avais besoin d’extérioriser, c’est n’est pas parce que je suis arrivée 3e au Championnat de France que le monde va s’arrêter et que je vais perdre à Pékin ou que c’est le drame à 3 mois des Jeux. Je pense que c’est un passage obligatoire. Chaque sportif ne peut pas être tout le temps au top. Federer l’a aussi montré, même si je ne me compare pas du tout à lui. Je ne dis pas que c'est normal depéter les plombs mais ça fait 4 ans que je suis au plus haut niveau, je pense que c’était nécessaire.

Est-ce véritablement un changement de carrière, une sorte de troisième étape ?

C’est vrai que ça fait du bien de pouvoir changer de nage, Tout le monde ne peut pas faire ça et cela me permet de me libérer un petit peu, d’oublier de gérer le 400. Ça me permet vraiment de changer d’état d’esprit et rencontrer d’autres filles.

Votre philosophie a-t-elle changé entre l'avant Athènes et l'avant Pékin ?

Il y a beaucoup de choses qui changent. Déjà il y a du stress en plus, les nageuses françaises qui sont meilleures et le niveau international qui a augmenté aussi. C’est une autre compétition, rien à voir avec Athènes. Ce ne sont pas les mêmes qui seront à Pékin. Cela sera plus passionnant et mais surtout plus difficile.

La rédaction - Julien Richard