Lawson : « On est au top »

Edwige Lawson-Wade - -
Edwige, que ressentez-vous après cette qualification pour la finale des Jeux Olympiques ?
Ce qu’on ressent, on ne peut pas le décrire avec des mots. C’est de l’excitation. On est tellement heureuses. Je ne sais pas comment le dire. On a de l’adrénaline dans tout le corps. On a envie de chanter. J’ai ma voix qui casse parce qu’on ne fait que crier. Et puis il faut se pincer et se dire que c’est bien la finale des Jeux Olympiques qu’on va jouer contre les Etats-Unis (samedi à 22h, heure française). C’est un rêve de gamine qu’on est train de réaliser.
Des gamines qui ont bien grandi…
Oui, des gamines qui ont bien grandi. Je n’arrête de le répéter, cette équipe est à maturité. On est au top, au pic. On joue bien au basket, on domine dans une demi-finale contre des Russes. C’est quand même incroyable ce qu’on vient de faire. On est très solidaires. On joue bien ensemble et tout le monde se régale.
Réalisez-vous que vous allez affronter les Etats-Unis ?
Ce n’est que du bonus. On ne va pas s’arrêter là. On va essayer de les battre. On ne va pas y aller juste pour faire le match. Mais on sait que c’est la meilleure équipe du monde. Personne ne les bat aux JO (les Etats-Unis ont gagné les quatre dernières finales, contre le Brésil en 1996 et l’Australie en 2000, 2004 et 2008, ndlr). On va tout jouer. On n’a rien à perdre, mais tout à gagner.
Le titre de l'encadré ici
Monclar : « Bravo les filles ! »|||
« C’est un immense exploit, par le résultat pur et dur mais aussi par la manière, tant ce match a été accompli, tant elles ont été monumentales, explique Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC Sport. En face, la Russie, c’est fort, expérimenté. C’est seulement la deuxième fois que les filles viennent aux Jeux Olympiques. Elles ramassent déjà l’argent. Bravo les filles ! C’est génial. C’est un groupe, un collectif. Elles ont fait un p... de match ! Elles vont affronter l’ogre américain. A priori, c’est du 10 contre 1. Les Américaines sont complètes à tous les postes. Les Australiennes ont fait une performance énorme mais épuisées, elles ont perdu de 13 points. Les Américaines sont plus rapides, plus physiques.
Pierre Vincent, le coach, a envie d’essayer avec les garçons, même après sa première année difficile à l’ASVEL. Il a déjà réussi beaucoup de choses avec les filles puisqu’il est champion d’Europe et là, médaillé olympique. Il y a un vrai staff et Pierre a un impact sur ces filles. Il a des relais comme Céline Dumerc et Edwige Lawson, de l’or en barre pour un coach, et puis le talent d’Emilie Gomis… C’est un puzzle merveilleux, un assemblage de rôles, de passions. Ces filles ont quelque chose et l’année prochaine, l’Euro est en France donc on peut croire à un triplé après les deux titres en 2001 et 2009. »